Cette mobilisation intervient alors qu'en parallèle, à Paris, les NAO (négociations annuelles obligatoires) du groupe se jouent. Les salariés attendent de pied ferme une revalorisation à la hauteur du contexte actuel où tous les prix augmentent. "L'inflation est très forte et nos salaires trop bas", résume Cathy Laulagnier, responsable syndicale CGT de FM Logistic de L'Ardoise. 

Les grévistes portent aussi des revendications propres au site gardois. Ils veulent toucher la prime de partage de la valeur à hauteur de 5 000€. "Ça peut paraître beaucoup mais quand on compte tous les allègements sociaux dont profite l'employeur, [...] on n'est pas gourmands", pointe Laurent Lefebvre, délégué syndical FO à FM Logistic L'Ardoise. Il témoigne d'un "énorme ras-le-bol" chez les travailleurs de la logistique qui touchent de bas salaires et évoluent au minimum conventionnel. À cela s'ajoute aussi des conditions de travail pas faciles, qui amènent parfois à "soulever du poids du matin au soir".

"Si on est dehors, ils ne font plus rien"

Laurent Lefebvre poursuit : "L'entreprise a réussi à grandir. [...] Il faudrait penser à investir dans les salaires aussi. Il n'y a pas que le côté matériel qui compte. Car si on est dehors, ils ne font plus rien." Ce mardi matin, vers 10h, une cinquantaine de personnes étaient en place sur le piquet de grève. 

Selon ce qui est décidé au niveau national, les grévistes décideront d'une reconduction du mouvement ou pas. Plusieurs représentants syndicaux sont déjà favorables pour continuer. Ils espèrent que leur mobilisation fera effet "boule de neige" sur la vingtaine d'autres sites français. Pour rappel, le site FM Logistic de L'Ardoise emploie plus de 200 personnes et assure la distribution de marchandises non alimentaires de tous les magasins Carrefour du sud de la France.