LAUDUN-L’ARDOISE La croissance de Fouré-Lagadec accompagnée par le plan de relance
C’est une entreprise qui revient de loin. Le site gardois de Fouré-Lagadec, qui fait dans la maintenance, la chaudronnerie, la tuyauterie ou encore l’électromécanique notamment dans le nucléaire, est en pleine expansion après des années difficiles.
« En 2014, il y avait 17 personnes, avec un chiffre d’affaires d’1,5 million d’euros, et autant de pertes, retrace le directeur Thierry Vézinet. Aujourd’hui nous sommes 120, avec plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. » Pour redresser le barre, l’entreprise a misé sur la maintenance, notamment la maintenance d’urgence, ainsi que sur les grands comptes. Depuis rachetée par l’entreprise SNEF en 2018, qui pèse 1 800 salariés en France et 220 millions d’euros de chiffre d’affaires, Fouré-Lagadec nourrit désormais de grandes ambitions dans le nucléaire.
« Le but est de doubler le chiffre d’affaires en trois ans », pose Thierry Vézinet, qui désormais chapeaute la branche nucléaire de l’entreprise pour toute la partie sud de la France. Et cet objectif s’accompagne d’un passage « de 120 à 300, voire 400 personnes », poursuit Thierry Vézinet. Pour y parvenir, trois solutions : l’embauche, la formation ou la croissance externe, soit le rachat d’entreprises déjà existantes, comme c’est le cas actuellement avec une entreprise d’usinage du secteur.
Fouré-Lagadec fait les trois, mais sur la croissance externe n’est pas parvenu à ses fins sur la partie chaudronnerie. « Nous avons subi trois échecs successifs, donc nous avons choisi un bâtiment de 4 000 m2 à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), pour y installer l’outil de production et d’y transférer du personnel », développe le directeur. Le tout doit être opérationnel pour 2023.
C’est dans ce cadre qu’il y a un peu plus d’un an et avec l’aide de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), Fouré-Lagadec a monté un dossier de financement "France relance", notamment pour acheter les machines nécessaires, un banc de soudage et une rouleuse. L’entreprise a ainsi pu bénéficier d’un financement de 800 000 euros. « Une belle somme, qui donne un coup de boost » au projet, dit Thierry Vézinet, sachant que ledit projet monte peu ou prou à 4 millions d’euros. De quoi développer l’activité nucléaire et célébrer dignement les cent ans de l’entreprise.
Thierry ALLARD