TOURISME En Occitanie, les campings s’attendent à une belle saison
Les campings, notamment en Occitanie, se portent bien. Merci pour eux. Le contexte est favorable, et la saison estivale s’annonce très bien.
Avec 21 millions de nuitées en 2021 dans l'hôtellerie de plein air, l’Occitanie se place au premier rang national ex-aequo avec la Nouvelle Aquitaine. Une force tant « le camping reste le mode d'hébergement préféré des Français et le plus résilient dans le contexte de la crise covid », souligne le président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA), Nicolas Dayot, lors de son point presse annuel ce mardi.
Le camping a plus que sauvé les meubles en 2021, dans un contexte encore marqué par la pandémie, avec 95 millions de nuitées, soit un million de moins qu’en 2019. La clientèle française a joué le jeu, avec une hausse de 11 % par rapport à 2019 quand la clientèle étrangère s’effondrait, à l’image des Britanniques, en baisse de 88,3 % par rapport à 2019, des Néerlandais (-15 %) et des Allemands (-14 %).
Dans ce contexte, l’Occitanie a tiré son épingle du jeu, en progressant de 3,4 %, deuxième plus forte progression du littoral après la région PACA (+6 %). Au niveau global, le camping représentait en 2021 la moitié (51 %) des nuitées des hébergements touristiques touristiques de France, et la tendance reste favorable pour la saison qui s’ouvre.
Elle est même déjà ouverte, et bien ouverte. « Le début de saison est très précoce et encourageant, avec un taux d’occupation bien supérieur sur le locatif, de 55 % à Pâques, contre 20 à 25 % habituellement, et de 48 % aux vacances de printemps », avance Gé Kusters, vice-président de la FNHPA. Et le week-end de l’Ascension s’annonçait « exceptionnel, ce sera un bon galop d’essai pour l’été », ajoute-t-il, ces chiffres étant gonflés par une tendance aux courts séjours de proximité désormais bien implantée.
Concernant la saison estivale, les indicateurs sont aussi au vert, « avec une hausse de 47 % des réservations en ligne par rapport à 2019, nous avions tendance à avoir un creux en juillet, il se comble, et nous attendons le grand retour de la clientèle étrangère de proximité », présente Gé Kusters. Autre point positif : un étalement dans le temps, avec un mois de septembre qui s’annonce intéressant, « avec une hausse de 50 % des réservations par rapport à 2019 », note le vice-président. Même octobre progresse, de 25 %, « et de nombreux campings envisagent d’ouvrir jusqu’à la Toussaint », précise-t-il.
Bref, tout va bien pour les campings. Le secteur a « multiplié par trois son activité en vingt ans, et la crise sanitaire a accéléré l’apparition de néo-campeurs qui avaient l’habitude de partir à l’étranger et qui ont découvert le camping, en partie des CSP+ », détaille Nicolas Dayot. Pour autant, le camping garde sa base populaire : « Nous accueillons désormais des CSP+ qu’on n’avait pas, mais le volume des classes populaires et moyennes reste le même que par le passé », ajoute-t-il.
Les tarifs, notamment des emplacements nus, restent attractifs malgré la hausse des différentes charges pour les campings. La plupart d’entre eux vont d’ailleurs l’amortir sans augmenter leurs tarifs, avance la FNHPA. Reste une ombre au tableau, et pas des moindres : le manque de personnel. « Environ 10 % du personnel n’est pas encore recruté du fait du manque de main d’oeuvre, nous avons des manques sur l’hôtellerie, la restauration ou encore l’entretien », explique le président de la fédération. À l’échelle nationale, le secteur cherche encore 4 000 saisonniers sur les quelques 40 000 qu’il emploie chaque été.
Thierry ALLARD