Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.10.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 347 fois

ÉDITORIAL Le bénévolat : l'antidote d'un monde anxiogène

Photo : Thierry Allard

C'est probablement la crise covid qui a noué des vocations. Cette volonté d'engagement pour les autres, d'être utile dans ces moments hors du temps.

Instituée par la loi Égalité et Citoyenneté début 2017, la réserve civique permet l’engagement bénévole et occasionnel de citoyens. L'objectif est de mettre à disposition du temps et des compétences dans le cadre d’un ou plusieurs projets d’intérêt général, proposés par des organismes publics ou associatifs. Que ce soit en matière de défense et sécurité, de police nationale, de sécurité civile ou d'éducation nationale. Mais pas seulement. On peut aussi s'engager pour la protection de la nature, la culture au sens large, la santé ou encore la citoyenneté. À travers une plateforme en ligne JeVeuxAider.gouv.fr, l'État met en relation. Plus de 400 000 bénévoles y sont déjà inscrits depuis 2020. Et près de 10 000 associations, organismes, collectivités trouvent plus facilement des mains précieuses pour mener des actions dans l'intérêt de tous. La bonne nouvelle, ce sont les jeunes. Ils sont très actifs sur la plateforme ! La volonté d'acquérir des nouvelles compétences mais aussi l'envie d'être utile. Après la pandémie mondiale, c'est la population qui a certainement le plus souffert de l'isolement et de l'absence de contact social. D'ailleurs, c'est probablement cette crise covid qui a noué des vocations. Cette volonté d'engagement pour les autres, d'être utile dans ces moments hors du temps. Le maintien du lien social, vital pour nous autres humains. Or, la société moderne pousse à l'individualisation, nous plonge dans ce quotidien anxiogène. Et provoque probablement, et c'est heureux, l'effet inverse : l'envie d'aider son prochain. Différemment des aspirations religieuses qui n'ont jamais été aussi fortes. Cette volonté en tout cas d'un bénévolat plus ancré dans nos vies est un signe d'espérance en ces temps incertains. Dommage que cette plateforme en ligne ne soit pas suffisamment connue. Dommage que dans le Gard, au moment d'écrire ces quelques lignes, seule une poignée d'actions est proposée. Alors que la grande collecte des Restos du cœur, bien mal en point, se déroule ce week-end, il y avait matière à convaincre quelques gardois supplémentaires d'apporter leur concours pour remplir les sacs bien vides de ceux qui crèvent de faim...

Abdel Samari

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