Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 09.01.2024 - Propos recueillis par Abdel Samari - 2 min  - vu 799 fois

L'INTERVIEW Christophe Mauny, directeur académique du Gard : "Cette rentrée de janvier est conforme aux attentes"

Photo DR Objectif Gard

Rentrée scolaire après les fêtes de Noël, nouvelle carte scolaire, uniforme, projet académique autour de la laïcité et zones d'éducations prioritaires en milieu rural, le Dasen (directeur académique des services de l'Éducation nationale) s'exprime sur Objectif Gard.

Alors que la rentrée scolaire après les fêtes de fin d'année s'est déroulée hier lundi, Christophe Mauny, le nouveau Dasen du Gard répond à toutes les questions d'Objectif Gard sur les enjeux éducatifs de 2024 dans le département.

Objectif Gard : Quel bilan intermédiaire faites-vous de cette rentrée de janvier ?

Christophe Mauny : Elle s'est faite dans de bonnes conditions après un repos bien mérité et des retrouvailles en famille et entre amis durant les fêtes. Le personnel de l'Éducation nationale a repris le chemin des écoles sans problème particulier.

Est-ce que la promesse d'un professeur dans chaque classe est tenue ?

Oui, dans le premier degré, nous avons une situation favorable. Dans le second degré, par contre, nous attendons quelques compléments. Mais c'est à la marge. Je peux dire que cette rentrée est conforme aux attentes.

Ce début d'année est synonyme aussi des premiers échanges sur la carte scolaire 2024-2025. Comment tout cela va-t-il s'opérer ?

Vous tombez à pic puisque, ce début de semaine, j'organise la première réunion sur le sujet avec l'ensemble des élus et des acteurs concernés. Il y aura quatre réunions au total sur la carte scolaire dans les prochaines semaines. Je profite d'ailleurs de ces échanges pour partager aussi les attentes de chaque territoire, évoquer le service départemental du sport et sur les sujets autour de l'absentéisme, l'instruction dans la famille. Vous le voyez, ma volonté est de créer une collaboration de proximité.

Le ministre de l'Éducation nationale a exprimé sa volonté d'engager des territoires dans des expériences nouvelles. Notamment sur le port d'uniforme, la lutte contre les nouvelles technologies qui entravent l'enseignement. Est-ce que le Gard sera concerné ?

Sur l'uniforme, à ce jour, je n'ai pas identifié de demandes des communes. Ce n'est donc pas à l'ordre du jour pour la rentrée prochaine même si je rappelle que l'État propose des aides à l'achat pour cela. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas d'expérimentation dans les prochaines années. Concernant Chat GPT, c'est plutôt un sujet universitaire aujourd'hui même si nous sommes dans la veille permanente avec les professeurs. Nous travaillons par ailleurs sur des sujets nouveaux notamment la nouvelle 6e et les nouveaux groupes de niveau. Et des initiatives nouvelles autour de l'école inclusive, projet phare encore en 2024.

Autre initiative cette fois dans le Gard uniquement, un projet académique autour de la laïcité et la représentation publique...

Exactement, en collaboration avec l'Association des maires du Gard et notamment le sénateur Laurent Burgoa, nous allons encourager des rencontres pour les classes CM1-CM2 et 4e-3e autour des valeurs de la République et le métier des élus. Nous signerons la convention au printemps prochain pour une mise en place rapide. 

Enfin, vous souhaitez focaliser aussi votre attention sur les zones d'éducations prioritaires en milieu rural...

On parle en effet souvent de la carte scolaire. On veut aller plus loin et lancer un observatoire des dynamiques rurales qui convergerait dans tous les milieux ruraux. Dans le cadre du plan France ruralité, on pourrait inscrire une carte scolaire sur trois ans. Avec l'EPCI Cèze-Cévennes, on veut aussi accélérer le déploiement des internats d'excellence. Il faut du concret et des effets mesurables. C'est l'enjeu que l'on se fixe pour réussir.

Propos recueillis par Abdel Samari

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