ALÈS Jean-Pierre de Faria met les points sur les "i" avec le président du tribunal de commerce
Suite à notre éditorial de dimanche dernier dans la rubrique "Ça reste entre nous", le président de Gard Entreprises, Jean-Pierre de Faria, a souhaité répondre au président du tribunal de commerce, Jean-Marie Albouy.
Dimanche dernier, Objectif Gard racontait ICI la dernière rencontre de Gard Entreprises à Alès lors de laquelle le président du tribunal de commerce, Jean-Marie Albouy, était invité. Alors qu’il pensait participer à une restitution de statistiques de la situation économique des entreprises du Gard, M. Albouy a été surpris par certaines personnes dans l'assistance, hostiles à ses propos. Ce dernier parlera même d'agression à son encontre et a annoncé saisir la procureur de la République pour faire valoir ses droits. Choqué, pour ne pas dire plus, Jean-Marie Albouy avait préféré quitter les lieux rapidement. Tout en regrettant l'absence du président lors de ce petit-déjeuner...
Jean-Pierre de Faria, maire de Saint-Ambroix et président de Gard Entreprises, vient de nous écrire. Voici ses propos :
"Nous avons été particulièrement surpris de la lecture donnée par certains médias, du déroulement de notre petit déjeuner de Gard Entreprises du 10 octobre dernier. Nous invitions Madame Nathalie Ravet, directrice de la Banque de France, comme chaque année, à une intervention sur les perspectives économiques de 2024. Y était convié Monsieur Jean Marie Albouy, pour compléter cette vision de l’année à venir. Je suis surpris que des journalistes, relayés par d’autres organes de presse, et repris sur les réseaux sociaux, aient qualifié l’intervention de certains membres de notre association « d’agression »."
Et de poursuivre : "Si je n’ai pu assister à la fin de ces interventions, compte tenu d’un planning de Maire très chargé, notre directrice générale, ainsi que l’un des vice-présidents de Gard Entreprises avaient pris le relais, pour assurer l’accueil que nos intervenants méritent."
"L’intervention de Monsieur Albouy, qui évoquait initialement les chiffres du Tribunal, et l’importance de la prévention, se poursuivait par des propos qui ont pu heurter certains chefs d’entreprise de l’assistance. Ces derniers ont exposé clairement et directement leur position, ce qui a pu déplaire à notre intervenant. Et la contradiction, c’est le fait que certains chefs d’entreprises réagissent à l’amalgame, proposé par Monsieur Albouy, entre le chef d’entreprise qui se présente devant le tribunal de commerce, et l’incompétent notoire, ou même le voyou qui profite du système, ainsi assimilés comme les profils majoritaires du dirigeant en situation de liquidation. Cette comparaison généralisée au pu être appréhendée comme un propos « inapproprié ». Et le dernier exemple proposé, celui d’un menuisier, « compétent pour planter des clous » selon le président du tribunal, mais qui « ne comprenait rien à la gestion », et qui n’avait « rien à faire comme chef d’entreprise » a fini de surprendre l’assistance."
Jean-Pierre de Faria d'assurer en conclusion : "Il était question d’apporter un éclairage économique à nos adhérents, si précieux en période de doute et de crise qui s’annonce. Et certains ont effectivement considéré que la litanie d’exemples de patrons indélicats, et de leurs méfaits, n’apportait aucun éclairage pourtant si attendu. Ils ont alors exprimé leur position, certes abruptement, mais sans manque de respect. Ces critiques ont certes mal été vécues par notre Président, et je le regrette sur la forme. Mais contradiction n’est pas agression."