DÉPARTEMENTALES Alès 2 : Claude Cerpedes et Christiane Thomas candidats pour la Gauche
Si sur certains cantons le rassemblement des forces de Gauche pour les départementales est sapé par des candidatures dissidentes, ce n’est pas le cas du canton Alès 2.
Ici, le maire communiste de Saint-Martin-de-Valgalgues et l’animatrice de la section PS d’Alès Christiane Thomas sont candidats, avec en remplaçants Pascale Rossler d’Europe écologie-les Verts et Sébastien Espagne de Génération•s. « Nous sommes à l’image du rassemblement départemental, qui est pour la première fois aussi large », estime le dernier cité. Ce rassemblement des forces de Gauche sur le canton, Claude Cerpedes s’en dit « fier et heureux, car je le pratique déjà depuis des années à Saint-Martin », dit-il tout en précisant que « presque toutes » les forces de Gauche, elles sont neuf dans l’accord, sont représentées dans son comité de soutien.
Un rassemblement « autour de valeurs communes pour apporter des réponses efficaces aux gardois », poursuit Sébastien Espagne. Sur la candidature d’Alès 2, les candidats présenteront prochainement « 20 propositions autour de trois défis, la solidarité, l’environnement et la démocratie », ajoute-t-il. Pour le premier défi, « le volet social est majeur dans le programme départemental, c’est une compétence essentielle, le Conseil départemental est une échelon de proximité, protecteur des plus fragiles tout au long de la vie », souligne Christiane Thomas, professeure d’économie-gestion au lycée Prévert de Saint-Christol et spécialiste de l’économie sociale et solidaire.
Les candidats comptent « soutenir la demande d’expérimentation du revenu de base, qui serait attribué de façon automatique, notamment aux jeunes », poursuit-elle. Les jeunes, pour l’heure exclus du RSA car âgés de moins de 25 ans. Les candidats veulent également « soutenir l’économie sociale et solidaire comme un modèle économique ancré localement, avec un volet développement durable important via l’agriculture et la transition écologique », ajoute-t-elle, faisant la transition avec le deuxième défi, l’environnement.
Un volet plus spécifiquement porté par Pascale Rossler, qui a été vice-présidente écologiste de la Région Centre-Val-de-Loire de 2010 à 2015 avant de s’installer à Bouquet pour accompagner les entreprises dans leur transition écologique. « Nous voulons mettre en place des mesures pour favoriser l’isolation thermique des logements, le Conseil départemental peut le faire », estime-t-elle. Par ailleurs, « le Conseil départemental peut acquérir, gérer et préserver des espaces naturels et garantir leur accès pour tous, poursuit-elle. Il faut faire de la pédagogie. » La remplaçante de l’équipe veut aussi « aller encore plus loin sur l’agriculture bio », notamment pour fournir les collèges, « créer une économie touristique qui s’appuie sur le patrimoine naturel, culturel, bâti et nos productions locales », ou encore accélérer sur les voies vertes.
Enfin, sur le troisième volet, Claude Cerpedes compte « rendre compte régulièrement » du mandat. « On ne peut pas tous les six ans dire ‘j’ai fait le job’ », avance-t-il, annonçant « la mise en place d’un observatoire citoyen des politiques départementales, pour nous dire si on va dans le bon sens et infléchir les politiques. » Le maire de Saint-Martin-de-Valgalgues compte également agir sur la santé, avec « une situation dramatique sur le canton » qu’il compte améliorer en « élaborant sur le bassin un projet de santé avec les médecins. »
La Gauche part donc unie sur un canton détenu par la Droite et le Centre avec Valérie Meunier et Philippe Ribot et convoité également par le RN avec Francis Bassier et Martine Le Bourdiec. « Nous y allons pour gagner et conforter la majorité départementale », avance le candidat qui espère ainsi « ne plus avoir l’épée de Damoclès de la Droite qui freine sur tout ce qui ne concerne pas les compétences obligatoires. » Et Claude Cerpedes de prendre l’exemple de l’égalité femmes-hommes : « ce n’est pas une compétence obligatoire, les associations pour venir en aide aux femmes battues sont soutenues par le Département, on va les laisser tomber ? »
Reste à voir si ce grand canton qui regroupe des quartiers populaires d’Alès, comme Clavières que les candidats ont choisi pour se dévoiler, des villages pavillonnaires et d’autres plus ruraux, choisira de basculer à Gauche.
Thierry ALLARD