FAIT DU JOUR La victoire de l'équipe de France de football fêtée dans le Gard
Explosion de joie au Victor hugo sur le premier but d'Hernandez
- Yannick PonsL'équipe de France s'est qualifiée hier soir pour la finale de la Coupe du Monde de football en battant le Maroc 2-0. Partout dans le Gard, les supporters des Bleus ont vécu intensément la soirée, de Nîmes à Alès en passant par Beaucaire, revivez la soirée en images.
À Nîmes, grosse ambiance dans les bars
À Nîmes, au Bar Joe, Victor Hugo, O’Flaherty’s, dans les bars devant la Maison Carrée, de partout on s'est regoupé pour voir le match. La Marseillaise a été entonnée avant et pendant le match, jusqu'à l'explosion de joie au coup de sifflet final.
À Alès, plat du pied, sécurité
À Alès, quand certains ont choisi de visionner le match dans l’un des nombreux bars du boulevard Louis-Blanc et d’ailleurs, d’autres préfèrent le regarder entre amis depuis un canapé. Pizzas, bières et foot, c’est cliché, mais la recette fonctionne toujours. À quelques minutes du coup d’envoi, chacun y va de son pronostic. Tout le monde voit les Bleus en finale sans trembler. Seul Cédric se risque à miser virtuellement sur une victoire du Maroc. Très vite, celui-ci voit son pari s’envoler avec le but de Théo Hernandez dès la 5e minute de jeu.
Les hommes de Deschamps déroulent leur jeu face à les Lions de l’Atlas qui donnent l’impression d’avoir joué le match avant l’heure. Mais Giroud et les siens ne parviennent pas à se mettre à l’abri en inscrivant ce second but qui semble leur tendre les bras. À l’approche de la mi-temps, Alors que Cédric et sa bande d’amis ont quelque peu délaissé le match qui se poursuit en fond, Hugo Lloris a de plus en plus de travail. Le début du deuxième acte démarre sur les mêmes bases avec de belles intentions marocaines. Sur le terrain, les esprits s’échauffent et le ton montre entre Giroud et un défenseur adverse. L’altercation réveille la petite bande qui commençait à somnoler.
Alors que Kolo Muani n’a pas encore fait le break, Romain, le doyen de la bande, se perd dans une explication vaseuse de la règle du hors-jeu à la demande des filles qui se montrent intéressées. Sur la table basse, les gobelets jaunes en carton symbolisent les joueurs français, ceux en verre les joueurs marocains. Malgré sa petite démonstration bien huilée, Romain ne convainc pas l’assistance féminine. "Je vais t’acheter le livre Le foot pour les nuls !", lance-t-il à Clémence. Bien vu ! Noël approche et le jeune homme n’avait pas la moindre idée pour son amie de toujours. La fin de match n’est pas de tout repos pour Griezmann et les siens qui se battent comme des beaux diables pour contenir les derniers assauts des valeureux hommes de Regragui. Le coup de sifflet final retentit et libère les six copains qui exultent sans démesure. Dimanche, c’est décidé, "on ira voir la finale dans un bar", lancent-ils à l’unisson. Reste à choisir lequel !
À Beaucaire, rendez-vous sur le boulevard Maréchal-Foch
C'est terminé pour les Lions de l'Atlas qui, une fois l'Espagne éliminée en huitièmes de finale, avaient réalisé un nouvel exploit face au Portugal. On voit encore les larmes rouler sur les joues de Cristiano Ronaldo. Alors oui, après tout ça, le Maroc est devenu le premier pays du continent africain à se qualifier pour les demi-finales de la Coupe du Monde de football.
Mais face à la France, ils n'ont pas réussi à trouver le chemin des filets. Alya, 19 ans, brandissait le drapeau du Maroc ce mercredi soir, même si son coeur était partagé entre les deux équipes demi-finalistes. "Dans tous les cas, on a gagné, vive la France, vive le Maroc !", a-t-elle scandé.
Tout juste après le coup de sifflet final, les premiers feux d'artifices ont été tirés, d'abord depuis le port de Beaucaire. Puis sur le boulevard Maréchal-Foch où les voitures ont, au fil des minutes, été de plus en plus nombreuses. "C'était un bon match même si on a un peu souffert, l'essentiel c'est la victoire", commente David, 22 ans. Tandis que les drapeaux tricolores flottaient dans les airs, des coups de klaxons retentissaient de part et d'autre du boulevard.
L'ambiance était à la fête. Malgré tout, la police - une trentaine de fonctionnaires mobilisée - a dû intervenir à plusieurs reprises pour calmer les esprits échaudés de certains supporters des deux équipes. Vers 23h, la situation était encore tendue, des effectifs supplémentaires envoyés par la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, sont intervenus en renfort. Prochain rendez-vous, dimanche 18 décembre, pour la finale face à l'Argentine.
