Derrière cette journée en l'honneur des Jeux paralympiques se trouve un message fort. « Cette journée, bien plus qu'une simple découverte, est un hommage au courage et à la détermination. Nous voulons envoyer un message fort pour une société plus juste, plus ouverte, et respectueuse de la diversité de chacun », a déclaré l'édile, Laurence Baldit, à midi. Elle a aussi pointé du doigt dans son discours d'ouverture de la journée Paralympique, les difficultés que rencontrent encore les personnes handicapées, notamment en matière d'éducation, d'emploi et de transport, rappelant que beaucoup reste à faire pour assurer l'égalité des chances.

Connue pour être une ville ancrée dans des valeurs de solidarité et d'entraide, La Grand'Combe souhaite, par cette journée exceptionnelle, réaffirmer son engagement envers celles et ceux qui sont souvent laissés pour compte. Et Laurence Baldit insiste lors de son discours sur le fait que le handicap ne doit jamais être une barrière. « Aujourd'hui encore, le respect des différences et des minorités n'est pas une évidence pour tous », ajoute-t-elle.

La maire, en place depuis un an et demi, a également mis en lumière une réalité préoccupante : en 2023, 23 % des enfants handicapés n'ont pas accès à l'école, et 28 % ne bénéficient que de quelques heures d'enseignement par semaine. « Tous les enfants privés d'école sont privés d'avenir », a-t-elle déploré, appelant à des actions concrètes pour rendre l'éducation accessible à tous. Cette journée paralympique se veut donc bien plus qu'un simple événement sportif ; c'est une prise de position claire pour l'inclusion.

Une initiative saluée

Président du Comité départemental olympique et sportif du Gard, Philipp Montagut explique : « Le point important aujourd'hui, c'est d'abord qu'une des rares communes labellisées "Terre des Jeux" porte un projet de cette ampleur. » « Cela met en exergue le sport et le handisport mais aussi l'inclusion de tous les sportifs. C'est une excellente initiative de la municipalité, qui démontre l'envie et la volonté politique de bien marquer la pratique de l'activité sportive, ensemble. Il semble y avoir un progrès, une prise de conscience, et de plus en plus de considération, mais il faut continuer à se battre pour cela. »

De la sensibilisation à la pratique

À vos chaussures ! Le programme de la journée, pensé pour être à la fois ludique et instructif, propose plusieurs d’activités. Depuis ce matin, la place Jean-Jaurès, habituellement occupée par les commerçants du marché, est entièrement dédiée aux ateliers handisports, où chacun peut s’initier à des disciplines adaptées, telles que le basket en fauteuil. Parmi les démonstrations, certaines sont réalisées par des athlètes handisports, dont Bruno Chazalette, amputé d’une jambe dans son enfance. Une course à pied et à vélo adaptée a ensuite, en compagnie de Bruno Chalazette, réuni aussi bien des sportifs confirmés que des amateurs. Tout au long de la journée, des stands associatifs ont offert des informations et des ressources sur les différents types de handicap et les moyens de mieux les intégrer dans la vie quotidienne.

La cérémonie d'ouverture diffusée sur grand écran

À 19 heures, le Collectif de l’Âtre présente la pièce « Flamissime », qui retrace l’histoire de l’Olympisme et du Paralympisme à travers des figures féminines emblématiques. La soirée se terminera avec la retransmission en direct de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024, prévue à 20 heures sur un écran géant installé sur la place Jean-Jaurès. La présence ce mercredi à midi de Philipp Montagut, président du Comité départemental olympique et sportif du Gard, mais aussi de Jean-Luc Gibelin, vice-président à la Région, de Patrick Malavieille, ancien maire de La Grand'Combe et conseiller départemental, ainsi que celle, plus discrète, du nouveau député Alexandre Allegret-Pillot, souligne l'importance de cette journée mais, surtout, de son message. Que la fête soit grande !