SAINT-PRIVAT-DES-VIEUX Les élus ont signé le contrat de mixité sociale pour plus de logements sociaux
En fin de journée ce mercredi, à Saint-Privat-des-Vieux, le maire Philippe Ribot a signé un contrat de mixité sociale en présence de Christophe Rivenq, président d'Alès Agglo, du préfet du Gard Jérôme Bonet, et de Georges Borras, directeur général adjoint de l'EPF Occitanie.
Depuis son entrée sous le régime de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) en 2008, Saint-Privat-des-Vieux s'efforce de répondre aux exigences de cette législation en matière de logement social. Son objectif est le suivant : atteindre les 20 % de logements sociaux parmi ses résidences principales d'ici 2034. La signature, ce jour, du contrat de mixité sociale marque une étape importante dans cette démarche, en témoignant de l'engagement de la commune à favoriser une répartition équilibrée des différentes catégories socio-professionnelles sur son territoire.
"Nous avons mis en place une attitude constructive, nous faisons de la pédagogie depuis de nombreuses années", précisait le maire, Philippe Ribot. Force est de constater que Saint-Privat-des-Vieux est sorti du dispositif de carence - allégeant certains frais - en augmentant considérablement son offre de logements sociaux entre 2019 et 2022. En revanche, son taux actuel est de 6,9 %, seulement. N’atteignant pas les 20 % de logements sociaux, le préfet a proposé la signature d’un contrat de mixité sociale. "Malgré notre volonté, les freins à notre développement sont encore trop nombreux." L'édile se défend ici en faisant écho aux lourdeurs administratives qui entravent le rythme du développement de ces logements, en rappelant plusieurs projets initiés ces dernières années : un projet de 58 logements au Viget, initié en 2019 avec le bailleur Un toit pour tous ; un autre de 12 logements lancé en 2018 dans le quartier de Mazac avec Logis Cévenol ; ou encore un autre de 6 logements, en plein coeur du village initié, lui, en 2016. Et Philippe Ribot l'assure : depuis 2010, la commune a versé plus de 900 000 euros au titre de la loi SRU, des fonds qui n'ont, manifestement, pas été pleinement investis à Saint-Privat-des-Vieux.
Un instrument clé pour évaluer les moyens mobilisés à court et moyen terme
Le contrat de mixité sociale signé cet après-midi se veut être un outil essentiel dans la lutte contre la ségrégation résidentielle à Saint-Privat-des-vieux. Ce dernier engage la commune à mettre en place des mesures concrètes visant à diversifier l'offre de logements, à faciliter l'accès au logement pour tous les citoyens, indépendamment de leur niveau de revenu, et à encourager la mixité sociale dans les quartiers, sur la période 2023-2025. Par définition, cela implique le développement de logements sociaux, intermédiaires et accessibles, la réhabilitation de quartiers défavorisés, ainsi que la mise en œuvre de politiques d'urbanisme inclusives. "Loin de moi l'idée de délivrer des bons et des mauvais points, mais je dois vérifier si la loi est respectée" affirmait le préfet Jérôme Bonet cet après-midi. Étant conscient, malgré tout, des difficultés évoquées précédemment par Philippe Ribot, de ce que la signature d'un tel contrat implique.
De son côté, Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération, a souligné l'importance des logements sociaux et a rappelé que 7 Français sur 10 sont éligibles, une information parfois méconnue de tous. "Soyez assurés que l'Agglomération est engagée fortement dans la politique du logement de son territoire" a-t-il précisé.
La signature de ce contrat de mixité sociale marque ainsi le début d'une nouvelle phase dans le développement de Saint-Privat-des-Vieux. Cet engagement collectif en faveur de l'inclusion sociale promet de métamorphoser progressivement et durablement la qualité de vie de Saint-Privat-des-Vieux, renforçant ainsi le lien entre ses plus de cinq mille habitants.