BEAUCAIRE Salon des métiers d'art : une première exposition et un premier prix pour le sculpteur Éric Mezzasalma
Le Salon des métiers d'art a eu lieu ce week-end à Beaucaire. Une 23e édition qualifiée de très bon cru.
De nouveau, le Salon des métiers d'art a fait un retour très remarqué à Beaucaire. D'abord parce qu'on ne pouvait pas manquer cet imposant chapiteau posé depuis vendredi dernier sur la place Georges-Clémenceau. À l'interieur, les trouvailles étaient d'autant plus remarquables, de même qu'au sein du conservatoire et dans la cour de l'hôtel de ville. Des créations présentées par des artisans d'ici et d'ailleurs le temps d'un week-end. Un beau temps, il faut bien le souligner, puisque cette année encore le soleil a brillé au-dessus du chapiteau et les affaires ont été florissantes pour certains exposants, d'après les confidences d'une élue de la ville.
Ce dimanche, dernier jour du salon organisé par la municipalité, a eu lieu la traditionnelle remise des prix récompensant les trois meilleurs professionnels des métiers d’art pour leur créativité et la qualité de leur travail. Parmi les membres du jury cités par le maire de Beaucaire, Julien Sanchez : son adjoint délégué au commerce, à l'artisanat, Alberto Camaione, Jean-Pierre Fuster, conseiller départemental mais aussi l'artiste Michael Camacho et Michel Laget, pharmacien et sculpteur sur pierre.
Dominique Lombardi a remporté le troisième prix de ce 23e Salon des métiers d'art. Elle est spécialisée dans la restauration de marqueterie Boulle, "un métier en voie de disparition puisque nous ne sommes plus qu'une quinzaine en France à le pratiquer", a-elle souligné. La Lunelloise, Muriel Goroneskoulde, artiste, peintre, céramiste, sculpteuse, a quant à elle décroché le deuxième prix.
Après le "savoir fer" l'an dernier, c'est le "savoir recycler" qui a été mis à l'honneur avec le premier prix du jury remis à Éric Mezzasalma, ancien restaurateur à Vauvert, devenu sculpteur à partir de matières recyclées, notamment les pneus, mais aussi et on le verra prochainement au salon Nimagine du 4 au 12 novembre à Nîmes, de cartons.
"Tout a commencé lors du premier confinement, alors que je ne pouvais plus ouvrir mon restaurant. J'ai vu un documentaire sur la fabrication de jardinières avec des pneus en Afrique. Ça m'a inspiré. J'ai imaginé une tête de cheval avant de la réaliser", se souvient-il. S'il rencontrait un succès sur les réseaux sociaux et dans son ancien restaurant, Éric n'avait jusqu'à ce Salon des métiers d'art, jamais véritablement exposé ses oeuvres. Une première réussie donc et certainement pas la dernière !
Le public, puisqu'il existe un prix du public, a salué le travail de Thierry Pez, autodidacte et créateur d'objets en bois lumineux.