Publié il y a 1 an - Mise à jour le 17.10.2023 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 2089 fois

TERRE D'ARGENCE "Petites villes de demain" : des projets à la pelle à Beaucaire et Bellegarde

Lundi, le préfet du Gard, Jérôme Bonet était en visite sur le territoire de la Terre d'Argence, d'abord à Bellegarde puis à Beaucaire.

- Stéphanie Marin

37 projets pour Bellegarde et 45 pour Beaucaire, sont inscrits au programme "Petites villes de demain" bâti par l'État pour accompagner les communes de moins de 20 000 habitants, exerçant des fonctions de centralité, dans la concrétisation de leurs projets de territoire.  

Un peu partout sur le territoire national - le département du Gard n'y échappe pas - les préfets multiplient les signatures de contrats nommés "Petites villes de demain". Un dispositif bâti par l'État pour accompagner au long terme, du moins jusqu'à 2026, les élus des communes de moins de 20 000 habitants, dans la concrétisation de leurs projets de revitalisation à l'échelle locale mais aussi intercommunale. Pour faire simple, il s'agit de cocher des cases pour décrocher des subventions. De quel ordre ? La règle du "au cas par cas" s'applique. 

Quant aux critères, ils ont été définis selon un catalogue en cinq chapitres  : l'habitat, le commerce (économie locale, tourisme et emploi), mobilités, équipements et services, espace public (patrimoine et payasage). Assez vaste donc pour y inclure un maximum de projets. Parmi les dernières communes gardoises lauréates : Bellegarde et Beaucaire. La première prévoit dans ce cadre 37 opérations, la seconde, 45. La signature de ces contrats a eu lieu hier, lundi 16 octobre au siège de la Communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence, en présence des maires, Juan Martinez et Julien Sanchez, ainsi que du préfet du Gard, Jérôme Bonet. 

Lors de la signature des conventions "Petites villes de demain" au siège de la CCBTA à Beaucaire. • Stéphanie Marin

"C'est un concept qui permet aux communes de se projeter un peu plus loin et un développement cohérent", notamment à l'échelle intercommunale. Ce qui selon le représentant de l'État constitue un atout majeur, un terreau fertile pour l'installation de nouveaux acteurs économiques tels que les industriels. "C'est plus facile de s'investir dans un territoire dont la trajectoire est définie", a-t-il conclu. 

Certains projets pour l'une et l'autre de ces villes, ont déjà démarré et sont en cours d'étude - à noter que l'ingénierie est financée par la Banque des territoires représentée lundi par sa déléguée territoriale Gard-Lozère, Christine Pujol-Noël - d'autres sont déjà réalisés tels que comme la création des deux tronçons de la ViaRhôna Beaucaire-Bellegarde, Beaucaire-Fourques - la troisième et dernière tranche, entre Bellegarde et Saint-Gilles est en cours de réalisation - l'amélioration énergétique de l'éclairage des équipements sportifs à Bellegarde, ou encore la réhabilitation et extension de l'école Garrigues-Planes à Beaucaire. Alors bien sûr, les deux maires ne peuvent que se satisfaire de voir leur commune respective entrer dans ce dispositif qui, comme l'a rappelé Juan Martinez, également président de la CCBTA, engage plusieurs partenaires dont la Région, le Département, ainsi que le Pôle d'équilibre territorial et rural.

Merci, mais...

Satisfait mais néanmoins corrosif, Julien Sanchez "espère que ce contrat annoncera des aides supplémentaires." Et le même de rappeler ce qu'il juge être "une injustice" pour sa ville, la quatrième du Gard, laquelle compte deux quartiers prioritaires. "Nous ne sommes pas dans l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine, NDLR)", indique-t-il. Conséquence de quoi, certains financements échappent à la commune. "Une anomalie", insiste le premier édile beaucairois, qui compte sur le dispositif Petites villes de demain pour "rééquilibrer cette injustice."

Stéphanie Marin

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