BEAUVOISIN Trois gendarmes, héros médaillés
Jérôme Bonet, préfet du Gard, a présidé la cérémonie d’hommage aux héros de la gendarmerie et à cette occasion, remettra des médailles de la sécurité intérieure.
Une heure avant le début de la cérémonie et alors que la répétition s’achève, un camion débarque comme une fleur sur la place du Temple. Les barrières le laissent passer, les riverains sont interloqués et quand le hayon s’abaisse, surprise, un pupitre, une grande plaque de marbre ainsi qu’un mât mobile pour hisser les couleurs en sortent !
Même le cafetier, qui habituellement ferme son estaminet entre 14h et 17h, le laissera ouvert. Il faut dire que sa terrasse est aux premières loges et qu’elle s’est rapidement remplie par quelques badauds.
« Pourquoi tous ces gendarmes ? » La question du jour. Certains viennent même s’hydrater car le soleil cogne et ils seront là pour quelques heures. La place du Temple est divisée en deux par le soleil qui commence à briller un peu fort, tous ont préféré l’ombre.
Cela n’empêche nullement les explications et le ravissement qui va avec des habitants. « C’est bien de faire ces cérémonies dans les villages. Ici, les gendarmes sont aimés, pas comme les policiers en ville ! Sur notre place, on les verra se faire décorer, c’est émouvant aussi bien pour eux que pour nous », avoue une personne âgée un peu fière.
Le bar doit finalement fermer pour des raisons de sécurité assez évidentes. La mise en place de la cérémonie prend effet à 30 minutes du début prévu. Le tambour roule, le clairon de la musique du 503e RT tente quelques notes, les motards ont le casque vissé sur la tête, les jeunes cadets ainsi que les réservistes sont là tout comme les anciens de la gendarmerie toujours lestes et présents pour commémorer ce qui fut leur vie.
« 20°C un 16 février… Beaucoup n’ont pas l’habitude ! » Une centaine de gendarmes est en place. Les élus sont là. Les députés Berta, Meizonnet et Gillet, la sénatrice Lopez, le président de la Communauté de communes de Petite Camargue André Brundu et ses élus, la maire de Beauvoisin, la procureure de la République de Nîmes et des représentants des Conseils départemental et régional.
Après une sonnerie du clairon, un roulement de tambour, la cérémonie débute par une revue des troupes du général Éric Chuberre qui commande le groupement gardois. Les couleurs sont hissées, la Marseillaise retentit et le rappel de l’histoire de la gendarmerie est énoncé.
Des héros morts pour la France dans l’exercice de leurs fonctions, depuis le 1er janvier 2023 il y en a eu 14. Oui, 14. Le marbre qui le rappelle ne suffit pas. Ces noms seront évoqués à deux reprises. Ces hommes et femmes devenus des noms gravés entretiennent l’idée du don de soi de cette vocation.
Six dépôts de gerbes sont effectués par l’Union nationale des personnels et retraités de la gendarmerie, la Caisse nationale de la gendarmerie, le général Chuberre et le colonel Lacour, le Conseil départemental du Gard, la maire de Beauvoisin et le préfet du Gard.
S’en suit une nouvelle sonnerie aux morts, un moment de recueillement et la Marseillaise. En ce jour de commémoration de la naissance (le 16 février 1791) de la gendarmerie, qui s’appelait alors la marée chaussée, les soldats sont prêts.
Trois d’entre eux seront décorés par le préfet du Gard Jérôme Bonet qui a lu le message national du ministère de l’Intérieur. M. Rioust a reçu une médaille pour une action héroïque le 22 mars 2022 en région parisienne, et MM. Caizergues et Barbe pour leur intervention dans la nuit du 23 au 24 avril 2023 sur une route gardoise. Le premier a reçu la médaille d’argent de la sécurité intérieure, les deux autres la médaille d’or de la défense nationale avec une étoile de bronze.