GARD Denis Bouad alerte une nouvelle fois sur la crise du logement
Denis Bouad, sénateur du Gard, est intervenu hier, mardi 10 octobre, en séance du Sénat.
Avec un débat portant sur l’accession à la propriété suivi de l’examen de la proposition de loi relative à l’attribution des logements sociaux, la question du logement était au cœur des discussions au sein de l’hémicycle du Palais du Luxembourg.
Pour ces deux séquences, Denis Bouad a été désigné par les sénateurs socialistes afin de représenter les positions de son groupe. Le sénateur gardois a ainsi pu rappeler ses demandes répétées auprès du gouvernement afin de porter un véritable Plan Marshall du logement.
2,42 millions de ménages sont actuellement en attente d’un logement social. Malgré cette réalité, de l’aveu même du Ministre du Logement, seulement 85 000 logements sociaux seront agréés en 2023. Un chiffre très éloigné des objectifs affichés par le gouvernement et des besoins ressentis sur les territoires.
« Malgré nos alertes répétées, aucune mesure d’ampleur n’a été prise et la situation est de plus en plus alarmante. Nous sommes aujourd’hui face à une grave pénurie de logements sociaux… C’est cette pénurie et la tension qu’elle génère sur le parc social qui contribue à la perte d’influence des maires dans l’attribution des logements. Le cœur du problème ce ne sont donc pas les modalités d’attribution des logements mais bel et bien leur production. »
Débattant sur l’accession à la propriété, Denis Bouad a également mis en avant la fin des parcours résidentiels.
« Auparavant, jeune travailleur, on prenait notre indépendance en intégrant le parc locatif, qu’il soit social ou privé. Par la suite, en fonction de l’évolution de notre situation familiale et professionnelle, on pouvait déménager pour un logement plus grand et dans certains cas, on envisageait d’accéder à la propriété. Aujourd’hui, de trop nombreuses entrées dans le parc social sont « définitives ». On y entre, on y reste ! De la même manière, je connais certaines communes de mon département où les jeunes qui y grandissent et qui aimeraient y vivre et y travailler ne peuvent même pas envisager d’accéder à la propriété dans leur propre commune du fait de prix trop élevés. »