« Les gens sont debout. Ils sont entassés. Et puis il a des retards ou des annulations de trains et c’est tous les jours. » Marie Skora est excédée par les conditions d’utilisation des TER qui desservent le Gard. Le présidente de l’association "Usagers SNCF Gard" a constaté, depuis la rentrée en septembre, une détérioration de la qualité du service dans les trains express régionaux. Le 13 décembre, son association avait rendez-vous avec des responsables de la SNCF et de la Région, mais la réuinion en visio n’a pas été fructueuse.

« Aucune suppression, plus aucun retard, ne plus voyager début et être remboursés des quatre derniers mois »

« Il n’y avait rien de concret. Quant aux questions sur la gestion du matériel et les problèmes de personnel nous n’avons pas eu de réponse. Enfin, à notre demande de geste commercial, la réponse a été non et même pas un message d’excuses pour les usagers. » Sans perspective d’amélioration, et invitée à une autre réunion dans deux mois, l’association a lancé une pétition en ligne pour sensibiliser les usagers. Elle y réclame « aucune suppression et plus aucun retard, de ne plus voyager début et d’être remboursés des quatre derniers mois ».

Enfin, avec une pointe d’humour, « un service IMPECCABLE à la Suisse ou à la Japonaise. C'est-à-dire tous les trains à l'heure, tous les trains de taille adaptée tous les jours et une information de qualité (qui n'aura plus lieu d'être puisque tout sera super) ». Du son côté, la Région Occitanie avance quelques explications : « Il n’y a pas de défaut d’écoute au niveau de la Région. Il y a des difficultés au niveau de la SNCF, elles sont liées à des problèmes d’infrastructures, des problèmes climatiques et puis à des accidents. La SNCF a eu des pénalités et elle continuera à en avoir », souligne Jean-Luc Gibelin.

Le TER victime de son succès ?

Pour le vice-président aux Mobilités et aux infrastructures de transport en Région Occitanie, le TER est aussi victime de son succès : « Il y a une augmentation de 51% de la fréquentation des trains par rapport à 2019. Cela amène des difficultés de fonctionnement. C’est pour cela que nous avons engagé l’achat de 18 rames et que nous finançons la rénovations de 83 rames. » Jean-Luc Gibelin se veut donc rassurant et il rencontrera les membres de l’association des "usagers SNCF Gard" au mois de janvier. Ce jour-là, les usagers espèrent avoir un wagon de réponses à leurs nombreuses questions.