Le bureau de Poste de Nîmes-Gambetta est maintenu. Par un communiqué à la presse locale, le maire de Nîmes a fait un bon coup. Alors que l'espoir était mince depuis plusieurs mois, il faut rappeler que c'est l'alliance entre l'opposition communiste avec à sa tête Vincent Bouget et la majorité municipale qui a permis de faire bouger les lignes. Une initiative salutaire et qui confirme notre billet de dimanche dernier : quand l'opposition s'en mêle, les résultats sont là. Pourtant, confrontée à une baisse de ses activités et de la fréquentation de la clientèle, la Poste avait fait le choix de réduire la voilure dans le coeur de ville nîmois. Mais la volonté politique a convaincu les dirigeants régionaux du groupe postal de faire machine arrière. Car une nouvelle fois, fermer un service public est un signal négatif envoyé à la population. Dans une période d'incertitude économique et sociale, alors que ce point de contact bancaire permet aussi à une population, dans le besoin, d'accéder facilement et rapidement aux subsides pour survivre. Reste que malgré la satisfaction, le coût pour le groupe La Poste n'est pas neutre. On pense aux dépenses inhérentes à la masse salariale et au fonctionnement des locaux. Bien entendu, il est à observer dans un ensemble de dépenses prenant en compte la nécessité d'une présence territoriale. Mais rien ne dit qu'un autre bureau postal à proximité, dans une autre ville autour de Nîmes, ne devra pas fermer pour compenser ce maintien contre vents et marées. Il est donc peut-être temps pour les dirigeants de l'entreprise du courrier d'envisager, dans les prochains mois, des séances gratuites de sensibilisation de la clientèle à l'utilisation des outils numériques dans le cadre de leurs démarches administratives du quotidien ou l’aide à l’utilisation des services numériques de gestion de leur argent. Ainsi, ils seront raccords entre le slogan des années 1990 : "Pas de problème, la Poste est là", et celui des années 2000 : "Faire grandir la confiance, c'est donner des ailes à chacun".