Publié il y a 1 an - Mise à jour le 18.08.2023 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 583 fois

TOROS Valentin remporte le bolsin de Nîmes métropole

Valentin attaque dans le dos (Photo Anthony Maurin).

La grande finale du bolsin de Nîmes métropole avait lieu dans les arènes Émile Bilhau (Saint-Gilles) et devait lancer la feria de la Pêche et de l’Abricot. Une vraie belle réussite taurine.

Valentin au paseo (Photo Anthony Maurin).

Au cartel ? Trois jeunes sélectionnés après plusieurs épreuves. Raphaël Ponce de Leon, Francisco Benito Soria et Valentin Vindegovel dit Valentin font ainsi le paseillo. Ils devaient combattre deux ganaderias françaises peu connues mais qui ont fourni un bétail de qualité optimale pour un tel rendez-vous.

Le dernier de la course aura droit à une vuelta al ruedo, il est de chez Roland Durand (Photo Anthony Maurin).

Premier et dernier sont élèves au Centre Français de Tauromachie. Deuxième et Espagnol, Francisco Benito Soria vient quant à lui de Salamanque. Les trois n’ont qu’un rêve, avancer toujours un peu plus dans cet univers.

Un de chez Chaubet, lui aussi aura droit à une belle vuelta al ruedo (Photo Anthony Maurin).

Face à eux, donc, des exemplaires issus de deux fers distincts. Trois becerros de Roland Durand, d'encaste Domecq via Dominguez Camacho et trois autres becerros de Raphaël Chaubet, également d'encaste Domecq, via Palardé et Victoriano del Rio. Cette dernière ganaderia débute officiellement dans la catégorie donc recevons-la avec toute l’indulgence et la bienveillance possible.

Raphael Ponce de Leon lors de son premier duel (Photo Anthony Maurin).

Premier en piste, le plus ancien dans la catégorie et le plus connu du public local, Raphaël Ponce de Leon. Sa gestuelle est appréciée. Mêlant douceur et savoir-faire, le jeune peut prétendre à la victoire. L’élégance est bien là, quelques gestes précieux, notamment au capote, cependant très vite oubliés après une déroute à l’épée. Pourtant, le Nîmois aura posé les bandrilles et débuté sa faena, majoritairement droitière, les genoux vissés en terre.

L'élegance de Raphaël Ponce de Leon sur son second (Photo Anthony Maurin).

À son second essai, le deuxième de Chaubet car il y a une subtilité, le Nîmois pourra tenter quelque chose. En vain. Né en août 2021 ce toro n’a pas de vice, comme la totalité des six exemplaires combattus. Qu’ils furent estampillés Chaubet ou Durand, la sélection se passe bien chez les ganaderos français ! Bien plus sur sa main gauche avec ce coopérateur à cornes, Ponce de Leon s’abandonne un peu et laisse la charge du toro donner son émotion. Il termine bien au toril avec des Manoletinas mais une nouvelle fois, plus encore que la première, c’est la cata aux aciers.

Francisco Benito Soria à Saint-Gilles devant son Roland Durand (Photo Anthony Maurin).

Deuxième à s’élancer en piste, l’Espagnol. Venu quasi seul de Salamanque, c’est Gille Raoux qui le prend en charge et lui donne quelques conseils et consignes au fil des planches. Le jeune est à l’écoute et, malgré un public froid à son égard, il monte au quite et débute sa faena lui aussi avec les genoux au sol. La gestuelle est là, on sent du pouvoir poindre du poignet et son œil vif permet au torero de se replacer constamment avec brio. Très bien à gauche, il pinche et écoute le silence.

Très bien et soyeux sur sa main gauche, Francisco Benito Soria coupera une belle oreille (Photo Anthony Maurin).

Avec ce cinquième exemplaire, le public attend car il a compris que Francisco Benito Soria était à ne pas bouder. Alors les tendidos s’intéressent et voient un jeune plein d’envie et prêt à en découdre. Il brinde son adversaire à Christian Lesur du CFT et Gilles Raoux pour l’aide apportée. Encore une fois très à son aise à gauche, Benito Soria fait montre de sang-froid, de douceur, de sérénité et de savoir-faire. Cette fois il ne se désaxera pas et mettre l’épée dans la croix après avoir joué une belle partition avec son Chaubet, mobile et d’intérêt. Une vuelta posthume pour le becerro et une oreille pour le piéton.

Valentin cherche la bonne distance avec son Chaubet (Photo Anthony Maurin).

Vient maintenant le jeune et grand Valentin. Il a changé l’ordre de ses becerros, son premier duel l’opposera à un Chaubet et il terminera donc sur le bicho de Roland Durand. Dernier des piétons à sortir la tête de son burladero pour initier son travail, Valentin est un apprenti torero longiligne mais cela ne l’empêche pas de se déplacer avec légèreté. Il brinde son opposant au public et la musique se met à jouer. Quelques passes et hop, l’oreille tombe déjà après une épée en bonne place.

Valentin attaque dans le dos (Photo Anthony Maurin).

Dernier de la tarde, un exemplaire de Roland et Rafi Durand. Il sera lui aussi gratifié d’une vuelta al ruedo à titre posthume et valentin, autant vous le dire maintenant, lui coupera deux oreilles et remportera la finale devant Francisco Benito Soria et Raphael Ponce de Leon. Une passe dans le dos pour entamer sa faena après un très beau quite de Ponce de Leon et c’est parti pour le récital. Valentin se met dans les bons terrais, même si tout semble approximatif, la cible se resserre et le piéton attaque toujours plus. On sent le plaisir l’emplir, on voit le toro jouer le jeu et se perdre dans les toques. Valentin sourit car s’il met une belle épée, il validera sa première oreille et sortira en triomphe des arènes Emile Bilhau. C’est chose faite, deux oreilles d’un coup et la vuelta pour le toro.

Anthony Maurin

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