Publié il y a 1 an - Mise à jour le 17.02.2023 - Anthony Maurin - 5 min  - vu 1558 fois

TOROS Une feria alésienne atypique et grandissante

Le paseo de la corrida concours (Photo Anthony Maurin).

Du 18 au 21 mai prochains aura lieu la feria de l’Ascension à Alès. Un rendez-vous incontournable de l’aficion. Cette année, le directeur des arènes, Didier Cabanis, met les petits plats dans les grands et prépare une feria de qualité, atypique et au fort caractère.

"La feria d’Alès, c’est quelque chose de fort ! On sait qu’Alès est une ville un peu excentrée du milieu taurin et que c’était un challenge. Il y a de quoi faire tant au niveau espagnol que camarguais. Cette année, cela fera dix ans pour moi !", lance le directeur des arènes, Dider Cabanis.

Brindis à Didier Cabanis, empresa alésienne (Photo Archive Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Jeudi de l’Ascension avec une course du Trophée des As, comme toujours. On commence par un concours de manades avec Deroche de Blatière, Verfeuil de Joncas, Cetori (qui a remporté le prix en 2022) d’Aubanel, Lou Stoge de Didelot-Langlade, Serpico de Vinuesa, Rabinel de la manade du Gardon (qui a gagné le prix du taureau de l’Avenir l’année dernière) et on terminera par un taureau entier, Radon de chez Cuillé ! Pour les hommes en blancs, pas de Cadenas qui a préféré Vauvert. "C’est pas grave, il a bien fait d’aller à Vauvert !" Pour le reste, il y aura du lourd avec le champion de France Katif, le local Émeric Assenat, Jamel Bouharguane, l’Arlésien Nordine El Ghiati, François Martin, Pascal Laurier et Launis Orcel. "Il n’y a pas d’obligation et il y a toujours eu les deux tauromachies à Alès, mais nous voulions l’accentuer alors nous avons rajouté une course au Trophée de l’Avenir le vendredi."

Les belles arènes du Tempéras à une heure du paseo (Photo Archives Anthony Maurin).

En soirée, le traditionnel toro-piscine amusera la foule qui verra, sans aucun doute, quelques belles choses en piste à 21h30.

Le lendemain, vendredi, course au Trophée de l’Avenir. Heraclès d’Aubanel, un exemplaire de la manade Thomas, Revelli de Didelot-Langlade, Garibaldi de Vinuesa, Claudius de Saumade, Ferdinand de la manade du Rousty. Comme raseteurs, un plateau de rêve avec Émeric Assenat, Vincent Laurent qui est le triomphateur de l’année dernière, Nordine El Ghiati, Dorian Friakh, et Milan Boukharta et Mohamed El Fatim !

Une course camarguaise en terre alésienne (Photo archives FD)

Le samedi après-midi, desafio des ganaderias françaises Jalabert et Margé. Octavio Chacon prendra la première place du cartel et ouvrira les débats avec toute l’expérience et l’expertise qui sont les siennes. Tibo Garcia et El Rafi complètent la course !

"Il y a pas mal de Français. Un cartel pas mal non ? Je voulais un ou deux toreros français dans la feria et je me suis dit que mettre Tibo et Rafi sur le même cartel ça pouvait être sympa. Pour Octavio Chacon, rappelons-nous qu’il a relancé une première fois sa carrière grâce à une corrida alésienne, il a changé d’apoderado depuis et comme il est très professionnel, il sera le chef de lidia de cette course."

Tibo Garcia devant un Pages-Mailhan à Alès (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Cartel atypique s’il en est, largement français et avec tout ce qui peut permettre un triomphe. Toutes les sensibilités taurines sont représentées. "Les toros sont toristas et toreristas à la fois, les gamins qui se mettront devant ne sont pas attendus devant une telle course et on a un chef de lidia qui a de la bouteille et qui est habitué aux corridas dures, ça peut être très intéressant."

El Rafi (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le dimanche matin, novillada non piquée, premier bolsin Temperas-Cévennes, troisième trophée Gard-Cévennes-Camargue et le quatrième trophée des Révélations portes du Tempéras.

Les cuadrillas et les novilleros sans picadors Nino Julian et Clément Hargous troisième et quatrième en partant de la gauche (Photo Archives Anthony Maurin).

"On aura six exemplaires de six ganaderias différentes, François André, Barcelo, La Suerte, San Sebastian, les Frères Tardieu et Roland Durand." Mais, chose une nouvelle fois atypique, les six novilleros ne seront connus que plus tardivement. Tous et très tardivement. Pourquoi ? "À la manade Vinuesa au Cailar le dimanche 23 avril nous allons, et c’est accessible au public, faire notre sélection via des qualifications. 12 jeunes (Miguel Losana, Manuel Fuentes, Raphaël Ponce de Leon, Baptiste Angosto, Miriam Cabas, Clément Hargous, Gauthier Dombry…) viendront tienter six vaches de ces six ganaderias. Les six meilleurs se verront offrir un novillo au Tempéras le dimanche matin. C’est nouveau, ça met du piment et ça peut-être sympa !"

Alberto Lamelas a déjà coupé deux oreilles à Alès (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Pour terminer cette feria, corrida de Hoyo de la Gitana. Une ganaderia qui a su jouer et mélange la génétique des branches Ibarra et Saltillo via, forcément Santa Coloma. Cet élevage a sorti, en 2012 c’est-à-dire l’année précédant l’arrivée de Didier Cabanis aux arènes d’Alès, une belle corrida avec trois oreilles coupées par Sergio Aguilar et deux belles ovations à l’arrastre.

Sebastian Ritter (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

"J’ai de bonnes relations avec eux, même si, malheureusement, c’est un toro de Hoyo de la Gitana qui a blessé Manolo Vanegas… Ça me trotte dans la tête depuis deux ou trois ans, mais une fois ils avaient tout vendu, l’autre fois on ne pouvait pas nous le permettre financièrement. Cette année, on a passé le cap. Ils sont venus au festival de Manolo à Vauvert et on est tombé d’accord." Didier Cabanis est allé voir la dernière novillada de l’élevage et espère que le lot sortira bien. Bien ou pas, il a les mains libres. "Merci au ganadero… Un grand merci car ils ne feront rien sans nous. Il y a une dizaine de toros et on est les premiers à pouvoir choisir !"

Pour faire face à ces cornus, l’empresa a mis les triomphateurs de la saison dernière. Sanchez Vara et Alberto Lamelas. Le troisième était aussi là mais est passé à côté et veut à tout prix marquer les esprits, Sebastian Ritter. "Sanchez Vara a triomphé des Curé de Valverde, Alberto Lamelas a toujours payé cash ses venues alésiennes et Sebastian Ritter, le Colombien, qui veut prouver qui il est, pour faire beaucoup plus. De plus, son apoderado, Esteban Diaz, est mon nouvel associé à Alès."

Pour la énième fois, des ganaderos français et des toreros locaux seront donc présents : "J’y tiens, je veux insister là-dessus et vu l’effort consenti par nous et par la mairie, aussi par rapport aux attaques que l’on connaît, j’espère que les arènes verront un succès populaire que cette feria grandisse encore et toujours."

Le paseo de la corrida concours (Photo Anthony Maurin).

Tarifs de la course du jeudi, les deux premiers rangs sont à 15 euros, général à 13 euros, enfants à 6 euros. Pour le Trophée de l’Avenir, 10 euros et 5 euros. Pour le toro-piscine 8 euros et 4 euros. La novillada sans picadors à 15 euros (clubs taurins et CE à huit euros).

Pour les corridas, le premier rang est à 70 euros, les deuxièmes et troisièmes pour les clubs taurins et CE à 32 euros, le quatrième à 46 euros, le cinquième à 41 euros, le sixième à 37 euros, le septième à 35 euros et le dernier à 32 euros. Comptez un euro pour la location. Pour toute personne qui achète deux places de corrida, le tarif de la novillada passe de 15 à 8 euros.

Pour les jeunes aficionados 18-25 ans, un abonnement est prévu pour 50 chanceux qui devront débourser 35 euros pour les deux corridas et la novillada sans picadors (au lieu de 107 euros).

Pré-réservation sur le site de la Ville d’Alès ou par téléphone au 06.27.60.77.70 à partir du 20 mars. Du 24 avril au 16 mai, location à l’hôtel Campanile Alès Centre et à partir du mercredi 17 mais, la billetterie du guichet des arènes sera ouverte.

Anthony Maurin

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