NÎMES Touristes, n’oubliez pas les arènes… et les bijoux qui sont autour !
L’Office de Tourisme propose des balades libres, gratuites et simples d’accès.
Rien de mieux qu’une bonne visite guidée pour découvrir une cité. Nîmes ne fait pas exception à la règle et si vous avez les moyens de vous offrir ce genre de sortie aussi instructive qu’inspirante, foncez. Sinon vous avez d’autres solutions !
L’Office de Tourisme fait face aux arènes, si vous y pénétrez, allez au fond, dans la salle où une maquette de la cité des Antonin s’anime. Puis, de là, partez à la découverte de ce que vous venez de voir.
Ce parcours composé autour des Arènes, vous permettra de (re)découvrir le monument le plus connu de la ville et ses alentours. De l'office de tourisme, donc, au lycée Alphonse Daudet, en passant par l’extérieur des Arènes, l'aigle, l'Homme aux quatre jambes, l'hôtel de ville, l'église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité, la gare et la préfecture, l'Esplanade et le palais de justice.
Le parcours dure 45 minutes mais faisons ici la première moitié seulement.
Retour en arrière, vous êtes dans l’OT. Grâce à une maquette vidéo vous pourrez découvrir et comprendre la ville, son histoire et son évolution urbaine en dix minutes montre en main.
Depuis l’époque gauloise jusqu’à nos jours, le film projeté sur les reliefs d’un territoire façonné par l’homme depuis 2 500 ans, vous contera le récit riche et mouvementé de la cité nîmoise. Après cette mise en bouche, vous êtes prêts à commencer votre exploration !
En sortant de l’office de tourisme, vous ne pouvez pas rater les Arènes… mais avant de découvrir ce magnifique et emblématique de Nîmes, n’oubliez pas qu’il est sans doute l’amphithéâtre le mieux conservé de l’empire romain comme la Maison carrée en est le temple. Le parcours vous dirige vers la gauche et vous fait avancer vers le lycée Alphonse Daudet, du nom de l’illustre écrivain nîmois. Oui, Daudet et les Lettres de mon moulin sont bien d’ici !
Soyons honnêtes, celui-ci n’y a pas fait ses études mais son nom a été donné en son hommage en 1966. Arrêtons-nous quelques instants devant la grande horloge qui fait face à l’amphithéâtre romain.
Située sur la rotonde d’angle construite à la fin du XIXe siècle dans le style éclectique de l’époque, elle est le symbole du lycée Daudet. Décorée des douze signes du zodiaque, sous son cadran, entre les deux colonnes, on peut voir deux allégories féminines du savoir, encadrant les lettres RF (République Française). Avec une bonne vue, ou des jumelles, vous pourrez apercevoir sur le clocheton, coiffant la rotonde, six têtes sculptées représentant les grandes civilisations antiques : Grèce, Rome, Gaule, Asie, Assyrie et Égypte.
Intéressons-nous maintenant à la façade du lycée, construite en 1810 pour embellir le nouveau boulevard. Cette façade monumentale de style néoclassique est ornée de 29 arcades qui ne sont pas sans rappeler celles des Arènes toutes proches ! Tout en haut, des métopes, plaques sculptées en bas-relief, illustrent l’art de la médecine et rappellent qu’avant d’être un lycée de garçons en 1881, ce bâtiment était un « hospice d’humanité ». C'est-à-dire un hôpital pour les plus pauvres.
La rénovation du lycée, entreprise dans les années 1990 par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, s’est achevée en 2014.
L’Office de Tourisme propose également une anecdote. Sous la première pierre de la nouvelle façade du futur lycée Daudet, posée le 24 mai 1810, se trouve un caisson hermétique clos dans lequel un parchemin rappelle l’évènement !
Le monument le plus emblématique de Nîmes est sans nul doute son amphithéâtre, qui fait la fierté de ses habitants ! En quittant le lycée Daudet, dirigez-vous vers la gauche jusqu’à la porte monumentale, au-dessus de laquelle des avant-corps de taureaux sculptés vous accueillent… en toute bienveillance.
Construit au début du IIe siècle. S’il est bien conservé, disons qu’il n’a plus ses antiques gradins mais toutes ses élévations, c’est du fait de son utilisation permanente à travers les siècles. Il pouvait accueillir près de 24 000 spectateurs à l’époque antique.
Des galeries, escaliers et passages (vomitoires) leur permettaient de circuler aisément et d’accéder aux 34 rangs de gradins pour assister aux combats de gladiateurs et chasses d’animaux.
L’anecdote ? Le terme d’arènes vient du latin arena désignant le sable qui recouvrait la piste où se déroulaient les spectacles. L’arène c’est la piste, les Arènes c’est l’amphithéâtre de Nîmes pardi !
Si vous avancez un peu vers la gauche, en face du tribunal, entre deux arcades, vous verrez une représentation sculptée d’une louve allaitant deux enfants… Rémus et Romulus, les fondateurs mythiques de Rome. Nîmes n’est-elle pas qualifiée de Rome française ?
En continuant encore et en levant les yeux, vous découvrez trois arcades supérieures murées. Elles témoignent de l’occupation des Arènes au Moyen-Âge, devenues forteresse puis quartier d’habitation. Totalement dégagées au début du XIXe siècle, elles retrouvent leur vocation de lieu de spectacles… et le sont encore aujourd’hui.
Depuis 2009, un ambitieux programme de restauration est en cours et devrait durer jusqu’en 2034 ! Autant dire que l’amphithéâtre de Nîmes n’a pas encore révélé tous ses secrets.
Une petite anecdote ? Si vous êtes curieux, vous pouvez faire le tour des Arènes à la recherche d’un bas-relief représentant un triple phallus ailé sur pattes ! Cette image protectrice (et non érotique) est un porte-bonheur chez les romains. Pour vous aider, c’est presqu’en face de l’office de tourisme.
En revenant sur vos pas, vous allez passer devant le tribunal qui est sur votre droite et vous vous avancez vers la rue de l’Aspic mais arrêtez-vous juste avant ! Là, à droite, un gardien étrange vous observe… c’est « l’Homme aux quatre jambes ».
En y regardant de plus près la seule partie masculine de cet assemblage improbable est la tête barbue, qui est posée sur une base de colonne faisant office de torse. Les quatre jambes sont, quant à elles, deux paires de jambes féminines provenant sûrement d’une double statue cariatide. Cette composition originale est donc créée à partir de trois éléments sculptés distincts et totalement différents.
En prenant la rue de l’Aspic, à l’angle avec la rue de la Violette à droite vous découvrez un autre bas-relief inséré dans le mur gauche. Il s’agit d’un aigle, à la tête mutilée, tenant une guirlande végétale. En vous baladant et en observant, vous découvrirez sûrement d’autres réemplois antiques qui sont nombreux dans la ville.
L’anecdote ? Une frise aux aigles porteurs de guirlandes est présentée au Musée de la Romanité… des exemples similaires existent à Narbonne, Orange et Arles et semblent spécifiques de la Gaule narbonnaise !