AÉROPORT Opposés à Nîmes, Franck Proust et Françoise Dumas unis à Paris
Le président de Nîmes Métropole et la députée de la première circonscription du Gard se sont entretenus, ce mardi, avec le cabinet de la ministre de la Défense. À l'ordre du jour : l’acquisition de l’aéroport nîmois.
C’est presque main dans la main que le président Les Républicains de Nîmes Métropole, Franck Proust, et la députée En Marche de la 1ère circonscription du Gard, Françoise Dumas, ont rencontré le cabinet de la ministre de la Défense. Quand il s’agit de défendre les intérêts du territoire « nous sommes unis », commentent volontiers les deux édiles. L'entretien portait sur l’acquisition de l’aéroport Nîmes-Garons.
Il y a quelques semaines, l’État a ouvert la possibilité à l’Agglo d’acquérir l’infrastructure. Seulement, Franck Proust et l'entreprise Edeis, gestionnaire de l'aéroport, ont quelques velléités dans ce transfert. Présidente de la Commission Défense, Françoise Dumas a ses entrées au ministère. Elle a donc accompagné son camarade nîmois. L'armée et l'Agglo ont jusqu'en juin pour travailler à différentes hypothèses d’acquisition. « Nous devons trouver un accord qui profite à tout le monde », poursuit Franck Proust.
Après le départ de la base aéronavale en 2011, l'État a implanté près de l'aéroport le 503e régiment du train. Au nord du site, l'armée dispose de "marguerites", des bouts de terrain en forme de pétale situés en bord de piste. Des terrains sur lesquels lorgne particulièrement Franck Proust, désireux de renforcer l’activité aéroportuaire. La crise sanitaire a montré l'importance de l'activité de maintenance des avions notamment avec des entreprises comme Sabena ou le GHSC (Groupement d'hélicoptères de la Sécurité civile). Selon la Chambre régionale des comptes, Nîmes-Garons est le troisième site de maintenance de France.
Autant Franck Proust que Françoise Dumas ont pris attache avec d'autres sociétés comme Airbus. Seulement, selon nos informations, le manque de place empêcherait leur implantation et la création "de centaines d'emplois". Dans ces discussions, l'armée entend aussi tirer son épingle du jeu. Les services continuent de négocier dans l'espoir de trouver un partenariat "gagnant-gagnant". À partir de juin, Nîmes Métropole aura trois mois pour se porter acquéreur.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com