ALÈS Christophe Rivenq à propos du parking de l'Abbaye : "Je ne veux pas entendre qu'on a mis les gens en danger"
Dans son rendez-vous Facebook live de mardi soir, Christophe Rivenq s'est montré particulièrement remonté contre la fermeture administrative du parking des halles de l'Abbaye décidée par le sous-préfet d'Alès, Émile Soumbo. Plus que tout, il refuse d'être taxé d'irresponsable car, selon lui, rouvrir le seul niveau -3 ne présentait aucun danger. Il s'en explique.
"Je ne veux pas qu'on ait le sentiment qu'on soit irresponsable et qu'on ait mis les gens en danger", entame Christophe Rivenq, premier adjoint de la ville d'Alès, qui avait décidé, avec le maire Max Roustan, le maintien de l'ouverture provisoire du niveau -3 du parking de l'Abbaye. Une décision retoquée, la semaine dernière, par le sous-préfet Émile Soumbo, qui en a exigé la fermeture complète (relire ici).
"On a fait plus que ce qu'il fallait, poursuit Christophe Rivenq, sûr de son bon droit dans cette affaire. Trois études ont été menées. L'une dit qu'il y a du désordre mais pas de danger ; une autre qui dit que ça va s'effondrer ; et une troisième qui dit qu'il n'y aucun danger." La dernière en date, donc, sur laquelle l'exécutif alésien s'est appuyé pour garder le dernier étage ouvert.
"Qu'on arrête ce principe de précaution à outrance !"
"Le troisième sous-sol est posé sur le sol, argumente Christophe Rivenq. J'avais parlé aux autorités administratives de ce choix. On a transmis l'étude de solidité demandée, réalisée par un expert du béton officiant depuis plus de 50 ans. L'ingénieur nous a écrit, il n'y a aucun risque d'effondrement. Qu'on arrête ce principe de précaution à outrance !"
"D'autant qu'il y a des signes avant-coureurs avant l'effondrement d'une dalle, poursuit le président d'Alès Agglo. On nous a dit qu'elle ne soutient que 100 kilos au m2. On a fait entrer un engin de quatre tonnes pour les travaux, soit environ deux tonnes au m2. Le tout avec des vibrations puisque des marteaux-piqueurs ont travaillé à l'intérieur. On avait placé des témoins pour vérifier que la structure ne bougeait pas. Et les témoins n'ont pas bougé alors qu'on a fait trembler la structure." Pour Christophe Rivenq, les fissures ne contredisent pas les relevés effectués : "Elles ont 15 ou 20 ans. À Paris, j'ai pu constater qu'il y avait aussi des fissures dans le sous-sol de la gare de Lyon."
"On prend acte de la décision du sous-préfet, conclut Christophe Rivenq. Mais je ne veux pas entendre qu'on a mis les gens en danger." Désormais, le parking rouvrira avec les halles, en 2025, "parce qu'on ne va pas mettre un mois d'étude pour finalement le fermer, comme il était prévu, le 15 janvier".