ALÈS Vote du budget primitif : traditionnelle passe d'armes entre Christophe Rivenq et Paul Planque
Le premier adjoint délégué aux Finances, Christophe Rivenq, s'est félicité de ne pas augmenter les taux d'imposition en présentant un budget de plus de 94 millions d'euros, qui subit une hausse des dépenses de fonctionnement de 6,3%. Pour Paul Planque et l'opposition, le budget est "comptable" et pas assez "politique".
Après le débat d'orientation budgétaire, le vote du budget primitif. Ce lundi soir, l'assemblée municipale était très clairsemée au moment de recevoir l'avalanche de chiffres d'un budget primitif, entre report de crédits, taux d'imposition, montant des bases et ventilation entre fonctionnement et investissement. Un point d'orgue annuel de l'action politique municipale, qui n'empêche pas une certaine lassitude chez les élus.
Avec un budget de fonctionnement "impacté par la hausse des prix de l'énergie", dixit Christophe Rivenq, les dépenses de fonctionnement augmentent de 6,3% en cette année 2023. Si les tarifs du gaz ont été négociés au bon moment, ceux de l'électricité sont passés de 97 à "un peu plus de 500 € le MWh", a commenté le premier adjoint. Les charges courantes, qui augmentent de 27%, comprennent la hausse globale du coût de l'énergie, de 15%. Tandis que la charge financière, elle, remonte de 2,9%, "ce qui correspond à l'augmentation des taux variables".
Début des travaux pour le mur d'escalade et la cantine de la Montée de Silhol
"Sans hausse de la fiscalité" pour une nouvelle année - mais avec des bases, elles, revues à la hausse et qui accompagnent de nouvelles arrivées de population -, l'exécutif alésien attend une augmentation des recettes de 5,2%. Les finances de la Ville peuvent aussi compter sur "une hausse des droits de mutation, à des niveaux très élevés".
Christophe Rivenq a ensuite annoncé pour 21 millions d'euros d'investissements, avec notamment la finalisation de la place Saint-Jean, le lancement du mur d'escalade sur l'ancienne église des Prés Saint-Jean, le début des travaux de la cantine de l'école de la Montée de Silhol, les travaux de confortement de l'église de Rochebelle ou encore l'entretien des 900 kilomètres de voirie communale.
Dénonçant un "exercice comptable, désincarné", Paul Planque, pour le Printemps alésien, a regretté de ne pas voir, à travers les montants, "une politique visant à garantir toutes les sécurités". Pour l'élu communiste, le budget 2023 pouvait "préparer la ville aux changements climatiques, garantir le bon fonctionnement aux services publics locaux. [...] Nous aimerions échanger sur ces orientations. Mais des orientations, il n'y en a pas." Il a confirmé que son groupe voterait contre le budget, dans une époque où "il nous faut être, à la fois, volontaristes et protecteurs".
Pour le premier adjoint qui s'est chargé de répondre, avant que le maire d'Alès, Max Roustan, ne surenchérisse, en soulignant que la "rhétorique est un peu identique aux autres fois : il faut dépenser plus". Lui s'est targué de "maintenir les dépenses de fonctionnement sans baisser les services publics". La bataille de chiffres qui a suivi a même poussé Chriltophe Rivenq à rejoindre les bancs de l'opposition pour étayer sa position par un tableau. Une légère saillie qui aura eu le mérite de détendre le peu de conseillers présents, sans faire changer d'avis l'opposition : le budget a été adopté à la majorité, le Printemps alésien votant contre.