« On ne va pas rentrer dans une partie de ping-pong, on s’écoute mutuellement… », a lancé le président de la Commission des affaires économiques au député Meizonnet et au secrétaire d’État à la mer, dont l’échange sur la condition des pêcheurs était tendu cette semaine. 

« Écoutez... Parce qu’après vous répétez les questions auxquelles je vous ai déjà répondu ! », lance agacé le secrétaire d’État chargé de la mer, Hervé Berville. Cette semaine, le ministre a été auditionné par la commission des Affaires économiques. Une commission qui a notamment pour membre Nicolas Meizonnet, le député de la 2e circonscription du Gard. L’élu camarguais a interrogé le Gouvernement sur plusieurs problèmes qui touchent les pêcheurs : « La baisse du nombre de jours de sorties en mer, la hausse du prix du gasoil ainsi que les projets d’éoliennes offshore dans le Golfe du Lion qui amputeraient largement l’espace de travail des pêcheurs. » 

Le secrétaire d’État a commencé à répondre à l’élu : « Il y a un plan européen… On peut considérer qu’il aura fallu faire différemment. Il y a trois ans, je n’étais pas là… Aujourd'hui on travaille avec les pêcheurs sur la table des captures minimales, sur les efforts de pêche mais ça ça ne se fait pas en un jour ! En décembre, nous aurons la renégociation sur les tailles admissibles de capture et les quotas. » Coupé par Nicolas Meizonnet, visiblement peu satisfait de la réponse, Hervé Berville rétorque : « Faut venir à la place, on fera l’inverse un jour… Mais ce n’est pas le cas actuellement donc écoutez les réponses. »

Le président de la Commission, Guillaume Kasbarian, est alors intervenu en demande aux protagonistes : « On se calme deux secondes ! On ne va pas rentrer dans un ping-pong. On prend deux secondes, sa respiration. Les députés sont priés d’écouter monsieur le ministre. Il est 20h12, vous pourrez continuez votre échange après. » À l'image de l'hémicycle, les commissions ne manquent pas d'ambiance.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com