Publié il y a 1 an - Mise à jour le 05.02.2023 - La rédaction - 8 min  - vu 4266 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place aux coulisses de la politique gardoise !

Les douloureuses réalités économiques. Entre la chambre de commerce et d'industrie du Gard et l’UPE 30, les relations autrefois étaient harmonieuses et apaisées. Normal, Éric Giraudier, le président de la CCI, était aussi celui de l’UPE. Face au risque d’un potentiel conflit d’intérêt, il a décidé avec sagesse de rendre son costume du Medef. Depuis, plusieurs présidents se sont succédé. Un des derniers, Marco Luccas, un entrepreneur bagnolais à la tête de plusieurs magasins un peu partout dans le Gard a jeté l’éponge après avoir annoncé son retrait du projet d’installation à la Maison des entreprises, le projet dantesque imaginé par Éric Giraudier. Lucide, Marco Luccas a considéré que le coût hors norme était un réel danger pour le groupement d'entreprises gardoises. Depuis novembre dernier, c’est un certain David Melenchon qui est le nouveau président de l’UPE 30. Élu pour un mandat de trois ans, il est aussi élu à la CCI du Gard, du collège "industrie", depuis 2016. Lundi dernier, il arboré un très joli sourire lors de la soirée des vœux. Vous allez comprendre pourquoi ! En amont de ses vœux au monde de l’entreprise, il a présidé une assemblée générale de l’organisation. Mais premier couac selon les présents : le quorum ne semblait pas atteint. Pas grave pour les présents. Et surtout pour les absents. Même si la logique veut que si le nombre de personnes à réunir lors d'une assemblée n’est pas suffisant, il est indispensable de la reporter pour s’assurer que l’assemblée puisse valablement délibérer. Non, non, on y va ! Les délibérations passent les unes après les autres. Jusqu’à l’arrivée de celle réclamant la somme d'un peu plus de 450 000 euros à la CCI Gard au motif de frais engagés par l’UPE 30 au titre du projet d’installation de son futur siège au sein de la Maison des entreprises. Depuis, vous l’avez compris, par l’intermédiaire du précédent président, Marco Luccas, le groupement professionnel a retiré ses billes. À quoi correspond alors cette somme ? À une provision déjà payée ? Aux frais d’études ? Quels frais d’études ? Sollicité, le président de l'UPE 30 confirme cette somme prévue dans le cadre d'un protocole de sortie du projet. Cela correspond aux frais bloqués pour l'acquisition du terrain, la réalisation des esquisses, la rédaction des marchés d'étude, etc. Mais que tout le monde se rassure : ce n'est pas la CCI Gard qui doit rembourser cette somme rondelette mais la société civile immobilière (SCI) créée à l'occasion du projet de la Maison des entreprises. Ok ! Mais une question nous taraude. Si demain, un chef d'entreprise fait appel à un architecte pour aménager l’intérieur d'un futur local et finalement ne signe pas le bail, est-ce le propriétaire des lieux qui devra payer la note ? Bon, à quelques exceptions près, tout cela n’a pas semblé faire sourciller dans l’assemblée… La réunion terminée, tout le monde s’est retrouvé autour d’un verre pour les vœux. En présence d’Eric Giraudier arrivé lors de la deuxième partie du raout. L’histoire ne dit pas si l'on a tenu au courant le malheureux de la décision prise quelques instants plus tôt par ses amis. Il est à présent informé. Et devrait prochainement recevoir une jolie facture. Pas sûr en tout cas qu’il goûte encore très longtemps la petite coupe de champagne sacrément salée ! Et une bonne année !

L'idylle entre Proust et les maires se poursuit. Vendredi matin dernier, Franck Proust a réuni les maires de l'Agglo. Non pas pour une séance de calinothérapie mais presque. Trois sujets étaient à l'ordre du jour. D'abord l'accueil du général Éric Chuberre, commandant de groupement de gendarmerie du Gard. L'idée : comment mieux coordonner les actions des gendarmes dans les communes de Nîmes métropole ? Une séquence particulièrement appréciée par les élus. Le deuxième round concernait la présentation de la nouvelle stratégie de la gestion des déchets avaec l'objectif déclaré de ne pas augmenter les taxes, voire de les diminuer. Pour cela, il est indispensable d'unir les efforts au sein de l'Agglo. Et de réfléchir aux actions futures. Composteurs pour toutes les zones pavillonnaires du territoire pris en charge par la caummunauté d'agglomération. Et demain ? Une redevance incitative à l'étude pour l'après 2026. Sans compter la redevance spéciale pour les activités professionnelles fortement consommatrices. Dernier volet des échanges, le rapport d'orientation budgétaire. "Il a de la gueule !", glissent en coulisse quelques maires. Le budget 2023 prévoit en effet des marges d'investissement assez importantes après quelques années de contrôles des dépenses à l'euro près. 18 millions d'euros investis à l'aéroport de Nîmes-Grande Provence-Méditerranée, 25 millions pour la gestion des eaux et les grands chantiers de protection contre le risque inondation. "Le message a été très clair : on y va à fond mais uniquement sur les compétences obligatoires de l'Agglo. C'est une ligne claire et efficace", complète une source à Nîmes métropole.

Et les transports ? Cette année 2023 marque la fin de la délégation de marchés publics des transports de l'Agglomération de Nîmes. Transdev qui avait remporté la mise face à Keolis lors de la précédente mandature va devoir remettre son titre en jeu. "Il n'y a pas de chasse gardée", annonce d'emblée la direction de Nîmes métropole. En réalité, Franck Proust a soulevé depuis plusieurs mois quelques éléments du contrat précédent qui le chagrine. D'abord, sur les engagements. Le président souhaite que le service soit à la hauteur pour l'usager, quel que soit le prix. Ensuite, sur la maintenance des engins roulants où il veut mettre le paquet même si le délégataire n'est que locataire du matériel. Enfin, il souhaite aussi davantage de communication après s'être agacé encore dernièrement de constater la suppression de lignes en raison du manque de conducteurs. "Franck Proust ne jouera pas la carte du prix, comme Yvan Lachaud, au détriment du reste. Il est contre la gratuité de toute façon. Il attend des acteurs qui vont se positionner sur le marché le meilleur rapport qualité-prix." Les candidats sont prévenus !

Valentine rétrogradée. C'est par un message aux collaborateurs de la chambre consulaire qu'Éric Giraudier a annoncé la nouvelle : Valentine Wolber n'est plus directrice générale par intérim. Elle a repris ses fonctions de directrice générale adjointe (DGA). Selon le président, le poste de directeur général est donc à pouvoir et dans l'attente du lancement d'un recrutement au niveau régional. Et malheureusement, aucune solution n'aurait été proposée à ce stade par la tutelle, la CCI régionale, "malgré les nombreuses sollicitations", comme le souligne le président. Une bien mauvaise nouvelle quand on sait que la période du début d'année est souvent propice aux entretiens annuels avec les collaborateurs. On se demande si la préfète du Gard va laisser perdurer encore longtemps cette situation un peu bizarre.

David Melenchon, le sketch. Après quelques verres et amuse-bouches, le président de l’UPE 30 a pris la parole pour dérouler son discours des vœux 2023. Et ses propos liminaires ont étonné : « Savez-vous combien il y a d’entreprises dans le Gard ? », a-t-il crié aux convives attentifs à ses paroles. « Vous ne savez pas ? Moi non plus ! » Pour son info, pour connaître la réponse il suffit de taper sur un moteur de recherche, comme Google par exemple. Il y a un peu de 7 000 entreprises dans le Gard. Sinon, autre astuce, se rapprocher de la CCI Gard où il est élu. Il y a un service qui recense l’ensemble des immatriculations d’entreprise. On dit cela, on ne dit rien !

Bord et quelques socialistes à fond la forme ! Soyons fair-play, le mot “larbin” était peut-être un peu trop virulent dans notre édition dominicale de la semaine dernière et ne reflétait pas parfaitement le fond de notre pensée. Comme nous le rappelle Arnaud Bord et quelques socialistes dans un courrier adressé à la direction du journal. En regard de la signification de ce synonyme de domestique, valet ou personne servile, Arnaud Bord mérite des qualificatifs disons un peu moins rudes. Cela étant, cela n’enlève en rien de la situation grotesque du Parti socialiste gardois à l’occasion du congrès interne. Et c’est peut-être ce courrier qui montre à quel point certains héritiers de François Mitterrand ont perdu leur boussole. Car c’est plutôt l’annulation de tous les votes d’une section et le comportement d’un des leaders du parti dans le département qui devraient les amener à s’indigner,à  protester de la façon la plus vive. Et exprimer un sentiment de colère. Apparemment non pour ces socialistes, à fond sur la forme mais pas sur le fond.

Rebelote. On vous l’annonce tout de go. Ils n’auront retenu aucune leçon. Pour l’élection interne du premier secrétaire fédéral dans le Gard jeudi prochain, le Parti socialiste va s’engager dans la même démarche. Alexandre Pissas sera bien présent lors du vote à la section Bagnols-Campagne et Arnaud Bord a l’intention d’y être aussi. Reste que les fervents supporteurs de la motion Refondations ont demandé à Pissas de ne pas bouger une oreille. Aucune réaction, aucun accueil de militants, pas un mot. Personne ne veut se risquer au sein des ténors du Parti socialiste d’un risque d’annulation des votes encore une fois. Surtout que l’ambition est là : dégommer Arnaud Bord (et Jean Denat) et récupérer le pouvoir local.

Poker menteur. Ce qui se trame vous vous en doutez, c’est la suite des aventures électorales. Toute la Gauche nîmoise est focus sur 2026 ! D’autant que la guerre nucléaire à Droite est annoncée. Alors que le communiste Vincent Bouget et le fédéral gardois sortant Arnaud Bord avait scellé un accord d’union dans trois ans à Nîmes derrière le premier cité, l’élection interne de jeudi prochain chez les socialistes pourrait rebattre les cartes. Pierre Jaumain, qui affronte Arnaud Bord et pourrait l’emporter, a de l’ambition pour Nîmes. Il envisage de jouer la carte à fond. Jusqu’à une liste autonome qui intégrerait des socialistes, des personnalités de la société civile et des progressistes du Centre-Gauche ? À ce stade, l’idée est de faire monter les enchères. C’est l’assurance d’obtenir quelques garanties supplémentaires.

C’est pas beau de copier (surtout quand la réponse n’est pas bonne !) C’est sans doute ce qu’auront appris, à leurs dépends, les cadres de DREAL-Occitanie en recevant en juillet la "correction" par l’Autorité environnementale de leur dossier Contournement Ouest de Nîmes. Sur le sujet des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de leur impact sur le climat, ils ont un peu copié sur leurs camarades de Cofiroute dans le dossier du Contournement Nord d’Angers. Ainsi, ils se sont laissés aller à écrire :« Si la réalisation du projet entraînera des émissions supplémentaires de gaz à effet de serre en phase chantier comme en phase exploitation par rapport à une situation sans projet, l’incidence sur le changement climatique ne peut être évaluée étant donné les quantités infinitésimales de gaz à effet de serre par rapport aux émissions mondiales. » Ce qui est, à deux mots près la phrase exacte que l’AE avait déjà lue dans le dossier d’Angers, deux ans plus tôt. Et l’Autorité environnementale de le leur faire remarquer, à la façon d’un prof qui remet des copies trop semblables : « L'AE réitère sa réaction à la même phrase qui figurait dans un autre dossier de contournement autoroutier porté par une société d'autoroute. » Moche !

Jimmy et Nicolas ! Collaborateur du groupe de la majorité au conseil municipal de Nîmes, Jimmy Penati était en partance pour la chambre de commerce et d'industrie du Gard. Finalement, il pourrait rester à la ville de Nîmes. Cela n’empêcherait pas le recrutement de Nicolas Kremer nous dit-on à la Ville : « Il y a du boulot pour deux. D’ailleurs, nous avions deux collaborateurs avant. Donc la présence de Jimmy et Nicolas permettra d’être plus efficace. » On note.

Retour de votre émission en direct, Le Club ce lundi à 18 heures sur Objectif Gard.  Lundi 6 février, c’est le retour du Club Objectif Gard ! Ouverture des portes en direct à 18 heures du lundi au jeudi pour 45 minutes d’informations 100% Gardoises. Interview avec de nombreux invités et témoins ! Du débat chaque soir avec nos sociétaires habituels et quelques nouveaux, les infos du jour et la météo. Sacha Virga sera aussi de retour pour un quiz sur l’actualité en fin d’émission. Notre premier invité ce lundi est Vincent Bouget, le secrétaire départemental du Parti communiste français, vice-président au Département. Il viendra nous dire si déjà en 2023, le match est plié pour la Mairie de Nîmes en 2026. L'historien et enseignant Éric Teyssier et son alter ego Yann Guerrero seront aussi avec nous pour nous raconter l’incroyable histoire de leur éviction de l'organisation des Jeux romains. Enfin, nos sociétaires de ce lundi, Marc Taulelle et Claire Starosinski, interpelleront Vincent Bouget et débattront de la réforme des retraites. Bande-annonce : 

 

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