Publié il y a 3 h - Mise à jour le 22.09.2024 - La rédaction - 10 min  - vu 717 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. C'est l'heure de savourer les indiscrétions politiques et économiques de la semaine !

Les cocus ? Les Républicains ont retrouvé le sourire un peu partout en France. Éloigné de toutes décisions nationales stratégiques depuis des lustres, malgré leur domination sénatoriale, la Droite est revigorée en cette rentrée 2024. Michel Barnier est à Matignon, et plusieurs ministres débarquent dans les allées du pouvoir. 2012, c’est loin en effet. 15 ans après le départ sur la pointe des pieds de Nicolas Sarkozy, voici ses amis de retour. Pour quoi faire ? Gouverner. Mais avec un nouveau patron : Emmanuel Macron. Le chef de l’État qui déteste l’ancien monde s’est racheté quelques marionnettes vintage pour passer son temps. Cet artifice politique où chacun se déjuge de ses positions passées à de quoi faire tousser. Il aura aussi et surtout de lourdes conséquences localement. En effet, comment imaginer que ces partis politiques de la Droite et du Centre unissent leurs forces pour les destinées du pays et se mettent bourre-pif dans les villes ? Prenons Alès. Peut-être le mauvais exemple. Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, a déjà capté cette nouvelle distribution politique et a bien l’intention de s’afficher dans une grande coalition de la gauche modérée à la droite gaulliste. Face à qui ? La gauche radicale et la droite extrême. Dans ce cas, il ne devrait pas avoir besoin de beaucoup forcer pour l’emporter. Nîmes est dans une configuration plus singulière. Aujourd’hui, c’est la seule ville de plus de 150 000 habitants, dirigée par un maire de droite. Et les Républicains ont bien l’intention de vendre chèrement leur peau auprès des Macronistes. De surcroit, il y a peu de chance qu’une alliance soit possible puisque l’ancien leader centriste Yvan Lachaud compte bien jouer sa partition avec Horizons en 2026 et que les Républicains n’en veulent pas. Reste l’attitude des deux potentiels successeurs de Jean-Paul Fournier qui détermineront aussi la position des adversaires. Si un duel s’ouvre à distance, il y a de grandes chances que des candidats se bousculent au portillon. En cas d’accord entre les deux personnalités, ce sera bien plus étroit pour des personnalités inconnues au bataillon. « Nous sommes bien arrivés à un accord entre Fournier et Lachaud en 2014, cela ne devrait pas être aussi insurmontable avec Proust et Plantier » glisse le sage sénateur LR Laurent Burgoa qui ajoute comme une prédiction : « le plus important dans cette histoire est de ne blesser personne. Car la vengeance pourrait être terrible. » Cette volonté d’entente et d’union est sur les lèvres de nombreux militants et supporteurs de Jean-Paul Fournier qui veulent éviter le scénario de 1995. Mais est-ce que Franck Proust n’a pas une autre stratégie ? Partir seul contre tous. Et miser sur sa notoriété pour arriver devant tout le monde et obliger à des compromis au soir du premier tour ? « S’il part seul ou si le premier adjoint part seul, ce sera perdu pour la droite avant que la campagne ne soit commencée » fait savoir un observateur. C’est le discours qu’il tenait aussi en 2019 quand Jean-Paul Fournier a décidé de faire sans Yvan Lachaud… On connaît la suite !

Proust sondé. Il le répète depuis plusieurs jours : Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, est l’un de ses amis. Ils se sont d’ailleurs côtoyés quelques années à Bruxelles, quand le Nîmois était député européen. Difficile de ne pas imaginer que le président de Nîmes Métropole puisse être sollicité pour un poste ministériel à défaut du maire de Nîmes, en convalescence. « Matignon a appelé pour un secrétariat d’État autour de l’industrie, cependant Franck Proust, malgré l’intérêt d’un poste à dimension nationale, a préféré passer son tour. Il n’avait pas suffisamment de garanties sur sa capacité d’action et surtout, il devait abandonner Nîmes. Ce n’est pas tout à fait dans ses projets » indique l’un de ses proches… Du côté d’Alès, Christophe Rivenq pressenti en cas de nomination de Xavier Bertrand, n’a pas été appelé. « J’aurais refusé de toute façon » nous dit-il. Lui aussi ?

Le grand retour... Depuis plus d’un an, François Courdil, adjoint délégué à la Politique de la ville et aux centres sociaux, avait disparu de la circulation. Cependant, il avait toutefois dû assister aux différents conseils municipaux. Il fallait bien justifier juridiquement ses indemnités d’adjoint… Mais cette période d’anomalie démocratique semble derrière lui. François Courdil est de retour. Comme si de rien n’était. Il était d’ailleurs cette semaine présent au conseil de quartier du Clos d’Orville. Et a pris la parole auprès des habitants sans difficulté aucune. Tout un art. Peut-être que la raison du retour de François Courdil sur le devant de la scène politique est à mettre en corrélation avec une belle nouvelle dans sa vie personnelle. Le Nîmois va se marier le 7 novembre prochain. Une cérémonie en deux temps, d’abord à Nîmes pour la partie civile, puis en Corse pour l'aspect plus religieux. Cette petite ile française où François Courdil a passé beaucoup de temps cette dernière année… Non, mais on a dit que l’on ne parlait plus du passé !

Sénatrice ? À la sortie de l’été, le 31 août dernier, c’est peu dire que Nathalie Nury, vice-présidente au Département et maire de Roquemaure, a peu gouté son bulletin de note par Objectif Gard. Surtout, le passage sur ses envies de Sénat… Pourtant, cette information glissée entre quelques notes d’appréciations sur sa dernière année politique n’était pas infondée. Elle revient même avec insistance ces derniers jours. Pas de la part de Nathalie Nury mais chez les socialistes gardois qui semblent la préférer à Carole Bergeri. « Ce ne sera pas la guerre des dames à condition que Denis Bouad clarifie sa position rapidement » fait savoir un observatoire avisé. Il aura peut-être l’occasion d’en parler le week-end prochain aux Rencontres de la gauche organisées par Carole Delga à Bram ! « C’est la première fois que Nathalie Nury se déplace. Elle a suffisamment de choses à faire, elle n'y va donc pas pour rien… »

Une fête de rentrée boudée ? Les Républicains ont annulé leur fête de rentrée départementale prévue hier, samedi 21 septembre, à la manade Bilhau à Saint-Gilles. Raison officielle : il devait pleuvoir. Manque de bol, pas une goutte n’est tombée. Quel dommage ! « C’était une excuse, il n’y avait pas assez de monde. Richard Tiberino et Franck Proust ont préféré reporter la petite fiesta pour éviter de se prendre la honte. Et les foudres du maire de Nîmes qui devait faire sa première sortie officielle après son hospitalisation » explique un LR. Il était en effet surement possible de diriger les militants vers un lieu couvert en cas de pluie… Ce n’est pas comme si le préfet avait dégainé une vigilance orange ou rouge aux pluies, aux inondations… « C’est faux et archi-faux. Nous avons reporté notre rentrée pour éviter tout risque pour nos militants. L’évènement est bien dans les tuyaux et aura lieu à Hasta Luego » indique une source de la direction LR.

La douloureuse. 200 000 euros, c’est le montant de la facture que va devoir s’acquitter la SPL Agate, propriétaire des murs du nouveau poste de police de Pissevin. Fin août, un incendie se déclarait à proximité du bâtiment qui abritait les policiers depuis 24 heures. « Les dégâts importants ont occasionné une intervention des assurances, mais le reste à charge pour la SPL est très important. Et va entraîner des choix budgétaires pour les prochains mois » explique une source de la majorité municipale à Nîmes. Espérons surtout que la réouverture dans les prochains mois de ce poste de police, indispensable pour la tranquillité des populations de ce quartier, ne produise pas les mêmes conséquences… « Un homme averti en vaut deux. Le préfet a bien l’intention d’y porter une attention plus que particulière. »

Nouveau discours. « Maintenant que l’on est au pouvoir, on va partir en stage de perfectionnement. » Ces mots sont ceux de Laurent Burgoa, le sénateur LR du Gard, très heureux de voir arriver son ami Bruno Retailleau aux affaires intérieures. Ainsi, le Gardois espère le convaincre de faire accélérer les dossiers qui enquiquinent son autre ami Franck Proust : le hub européen de la sécurité civile, la deuxième maison d’arrêt de Nîmes, le contournement ouest. Et on en passe. Laurent Burgoa aura d’autres chats à fouetter aussi : il ne pourra plus dire du mal d’Emmanuel Macron puisque sa famille politique est désormais amie comme cochon avec lui. Reste à savoir comment Bruno Retailleau va aborder l’enjeu sécuritaire de la France. Avec discernement ou en sortant les gros sabots sur les terres d’extrême-droite. Pas sûr qu’à la fin, Laurent Burgoa ne soit pas contraint d’être à nouveau critique…

Encore un. On doit en être à une petite dizaine de repreneurs potentiels du Nîmes Olympique, mais à chaque fois, ils se heurtent à l’absence de volonté de discussion du président Assaf. Rebelote : cette semaine, des émissaires français, missionnés par une entreprise internationale, ont fait le tour des popotes dans la capitale du Gard. Ils ont tenté en vain de contacter le patron des Crocos qui ne décroche jamais sur des numéros inconnus. Rani Assaf semble avoir d’autres chats à fouetter que le Nîmes Olympique. Au grand désespoir des supporteurs et de la municipalité nîmoise…

Roger l’embrouille. Le directeur de cabinet de Jean-Paul Fournier s’était fait oublier depuis plusieurs mois. Le voici de retour dans un rôle qu’il affectionne particulièrement : créer des tensions inutilement. Dernier méfait : décider, alors que personne ne lui demandait rien, un placement et une prise de parole en fonction d’un ordre de tableau, pendant la conférence de presse sur le bilan touristique de Nîmes, vendredi dernier. Ainsi, Sophie Roulle, adjointe à la Culture s’est retrouvée au centre des élus alors que Xavier Douais, pleinement dans sa délégation, a pris place en bout de table. Il fallait bien caser Valentine Wolber, adjointe déléguée aux Commerces, Mary Bourgade, adjointe déléguée au Patrimoine Mondial Unesco, et Frédéric Pastor, adjoint délégué aux Festivités…

Moi, président ! Rachid Benmahrouz, le collaborateur fidèle de Julien Plantier est dans le viseur de certains dans les couloirs de la mairie. En cause, sa discussion prolongée lors de la Feria des Vendanges avec l’ennemi du maire, Yvan Lachaud. « C’est irrespectueux de sa part vis-à-vis du maire et de Julien Plantier » glisse un membre du cabinet de Fournier. Est-ce la raison pour laquelle le week-end dernier, à l’occasion des corridas, ses places pour assister en tribune Présidence dans les arènes ont été refusées ? « C’est de la mesquinerie alors qu’elles sont distribuées à tort et à travers à des gens qui ne travaillent même pas pour le maire » glisse un élu scandalisé. Dans le viseur : Gerardo Marzo, le conseiller spécial de Jean-Paul Fournier. « Rachid Benmahrouz a eu des places sans difficulté conformément à sa demande initiale par e-mail » nous répond Gerardo Marzo. On savait les tensions élevées à la mairie. Mais pas au point d’une bataille de places…

Docteur Roulle. Le maire de Nîmes a quitté vendredi dernier le CHU de Nîmes pour entamer, à partir de demain lundi, une hospitalisation à domicile avec une rééducation quotidienne de son genou. Ainsi, il y a peu de chance de voir Jean-Paul Fournier monter les escaliers pour rejoindre son bureau les prochains jours, encore moins cette semaine. « Il souhaite reprendre ses activités le plus rapidement possible, mais il doit être patient, sa rééducation est lourde » explique l’un de ses proches qui ajoute : « Difficile de savoir même s’il pourra tenir son rôle lors du conseil municipal dans une semaine. La seule qui semble savoir mieux que les médecins, c'est Sophie Roulle. Mais elle n’est pas docteur que l’on sache ? »

Ça bulle pour le maire de Beaucaire. Lundi dernier, les élus de la CCBTA (Communauté de communes Terre d’urgence) se sont réunis en conseil communautaire. Ce dernier a permis, notamment, l’élection au poste de vice-président du nouveau maire de Beaucaire, Nelson Chaudon. Erreur de débutant, l’édile avait gardé son chewing-gum… Pas très classe pour sa première. Heureusement, il a pu compter sur une camarade pour le rappeler à l’ordre. 

Pissevin : Odil achète des locaux commerciaux. Pas encore construits, mais déjà acquis. Preuve que ça bouge du côté du quartier populaire de Pissevin. Cette semaine, les associés de la foncière Odil ont donné leur accord pour l’achat de 1 000 m² de locaux commerciaux en bas du futur immeuble GGL, pour un montant de 1 M €. Le promoteur doit, en effet, y construire un nouveau complexe, en lieu et place de l’ancien supermarché, au bord de l’avenue Kennedy. À terme, les commerçants de la galerie y seront transférés, tout comme la pharmacie.

Allegrini, what else ? Dans le cadre de la DSP Tauromachie en cours de négociation dans les arcanes de la Ville, un nom revient avec insistance, celui de Denis Allegrini. L’entrepreneur nîmois, à la tête de plusieurs établissements dans le Gard comme ailleurs, a de l’ambition. Il vient de s’associer avec Simon Casas pour répondre au marché renouvelé de la tauromachie. Espérant une bonne nouvelle dans les prochaines semaines, après celle d’obtenue indirectement par Edeis qui lui a confié la réalisation et la gestion d’un nouveau restaurant dans les Jardins de la Fontaine, après avoir remporté la délégation de service public du patrimoine romain de Nîmes et de l’organisation de spectacles grand public dans les arènes. Pour mener de front l’ensemble de ces projets, Denis Allegrini serait en passe d’embaucher l’ancien chef de cabinet de Jean-Paul Fournier : Teddy Maurel. Ce dernier, qui avait quitté la ville après des mésententes avec Gerardo Marzo, le conseiller spécial du maire, pourrait donc faire son retour dans la sphère économicopolitique. « Denis Allegrini souhaite s’investir davantage sur le territoire et a besoin de collaborateurs solides », fait savoir un proche du chef d’entreprise.

Clin d’œil ? L’aéroport de Montpellier a toujours entretenu des relations fluctuantes avec Nîmes. Sous l’ère Lachaud, Nîmes métropole avait vocation à se désengager de l’activité commerciale. Et n’était pas contre une fusion avec les voisins héraultais. Mais l’arrivée aux affaires de l’Agglo par Franck Proust a mis un coup d’arrêt à cette stratégie. Le nouveau locataire du Colisée étant davantage favorable au développement de l’aéroport nîmois pour son impact économique et la consolidation des enjeux de sécurité civile. Alors aujourd’hui, où en est-on ? Nîmes va annoncer de nouvelles lignes commerciales vers l’Europe du Sud. Et Montpellier accentue sa pression sur des vols intérieurs, notamment vers Paris, pour concurrencer le TGV Nîmes-Paris en moins de trois heures. Et rien de mieux pour cela que de faire appel à une agence de communication nîmoise, comme un pied de nez aux décideurs publics nîmois… Ainsi, c’est l’agence K Prodz qui vient de réaliser le nouveau clip promotionnel de l’autre côté du Vidourle. Une vidéo franchement réussie (soyons objectif) inspirée des films de la saga Mission Impossible dont Tom Cruise est le protagoniste, intitulée 2h ? C'est Mission Possible ! La vidéo est à voir ICI

La rédaction

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