Vendredi après-midi doit avoir lieu à Vauvert le premier comité syndical visant à installer le PETR, en succession du syndicat mixte du Pays Vidourle-Camargue, toujours présidé par Katy Guyot, première adjointe de Vauvert.

A l'ordre du jour, entre autres, l'élection de l’exécutif. Le PETR compte 44 délégués, ce qui lui donne droit à l'élection de 9 vice-présidents. Mais ils ne seront pas forcément les mêmes que ceux du Pays. Comme souligné avec mécontentement par Léopold Rosso lors de la dernière réunion de la Communauté de communes Terre de Camargue, l'opposition des diverses communes pouvait avoir droit à des délégués dans le Pays, ce n'est pas forcément le cas dans le cadre du PETR.

Côté répartition, les diverses CC voient leurs forces se rééquilibrer au sein du PETR, qui gagnent 5 délégués de plus que l'ex-Pays. Grand gagnant, Terre de Camargue qui passe de 4 délégués à 10. Même jackpot pour la CC de Petite Camargue qui double son nombre de délégués, sautant de 6 à 12.  Rhôny Vistre Vidourle gagne un délégué de plus, passant de 11 à 12. Le Pays de Sommières perd lui des délégués puisque qu'il n'en aura plus que 10 contre 18 auparavant.

Un rééquilibrage du nombre des délégués entre les Communautés de communes

Ce rééquilibrage des forces interne donne donc des ailes aux ex-minoritaires. Robert Crauste, le maire du Grau-du-Roi ne fait aucun mystère de sa volonté de décrocher un poste de vice-président et il aurait d'ores et déjà le soutien de Pierre Mauméjean, son voisin d'Aigues-Mortes. Pour le reste, c'est très tendu et beaucoup plus compliqué...

À cette heure, Katy Guyot est toujours présidente du Pays Vidourle Camargue. C'est d'ailleurs elle qui a organisé la réunion et l'ordre du jour, ce qui fait partie de ses dernières missions. Or, comme elle l'a dit lors de la dernière assemblée de la CC Petite Camargue, la présidente sortante du Pays, sans doute pour des raisons bassement politiciennes, n'a été associée en rien par les présidents des intercommunalités à la mise en place du PETR, ni aux réunions.  Ce qu'elle trouvait très dommage.

À ce stade, difficile de savoir si elle briguera la présidence du nouvel organisme, ses chances étant très réduites à l'échelle du nouveau territoire. Dans les faits, rien ne l'oblige à démissionner avant le vote du budget du nouveau pôle.

De leur côté, pressés d'en finir, les quatre présidents des intercommunalités camarguaises pousseraient aimablement la dame à démissionner de ses fonctions afin de prendre la main, -on parle de Pierre Martinez, président du Pays de Sommières et pour la petite histoire, ex-suppléant de Katy Guyot aux législatives de 2012-. Depuis la réception de la convocation, la tension monte d'un cran.

Mécontentes de ne pas la voir démissionner, les majorités des différentes CC laissent courir des rumeurs de boycott. Joints par nos soins, messieurs Martinez et Estève n'ont pas donné suite à nos appels ou, comme Laurent Pélissier, n'ont pas voulu commenter. Reste à voir si les rumeurs de boycott de ce premier comité syndical se concrétisent vendredi, par des absences calculées...

Le Pôle d’Équilibre Territorial et Rural camarguais, qui devrait d'abord reprendre les missions d'accompagnement techniques de projets du pays, revêt donc dès sa gestation, des habits beaucoup plus politiques que son prédécesseur.

Florence Genestier