DÉPARTEMENT L’écart salarial se réduit « drastiquement » entre les femmes et les hommes
Ce matin, un conseil départemental extraordinaire s’est tenu sur l’égalité femme-homme à l’auditorium Simone-Veil. L’occasion d’exposer les avancées de la collectivité en la matière.
C’est le grand temps fort de sa délégation. Ce vendredi, la conseillère départementale chargée de l’Égalité femme-homme, Isabelle Fardoux-Jouve, est montée au perchoir pour présenter son rapport annuel. Une séance présidée par Christophe Serre, premier vice-président, la présidente Françoise Laurrent-Perrigot étant absente pour cause de grippe. Dans les grandes lignes, Isabelle Fardoux-Jouve a rappelé que le Département comprenait 2 842 fonctionnaire dont 1 771 femmes. Bonne nouvelle, l’écart salarial continue de se réduire : « L'écart salarial a diminué drastiquement. Il est un peu plus important avec les primes, soit 149 € ».
Une réduction des inégalités que salue la conseillère départementale du canton d’Aigues-Mortes, Laurence Barduca Fauquet : « Cet écart était de 346 € en 2021 et 709 € en 2020. La mise en œuvre du Rifseep (Règles de gestion relatives au régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel). » Sur la question des 25 jours de congés paternité : « Les hommes l’ont tous pris », reprend Isabelle Fardoux-Jouve. Une autre avancée pour tendre à l’égalité entre les hommes et les femmes sur le chemin de la parentalité.
« On prend toujours Léa (Boyer) pour ma suppléante… »
Tour à tour, chaque président de groupe a été invité à s’exprimer sur la question. Pour le groupe Centriste et Indépendant, Jean-Charles Bénézet a rappelé qu’en France, depuis le 6 novembre, « il est considéré que les femmes travaillent gratuitement, en raison des inégalités… Encore beaucoup de chemin reste à parcourir. » Et de prendre pour exemple, sa binôme et élue départementale sur le canton d’Alès 1 : « On prend toujours Léa (Boyer) pour ma secrétaire ou ma suppléante… » Certaines idées reçues ont la vie dure.
Le président du groupe communiste, Christian Bastid, a parlé de la question des inégalités par le prisme de sa vice-présidence aux Logements : « Les femmes ont plus de difficultés à trouver un logement, à obtenir un crédit immobilier… Il faut continuer de sensibiliser les acteurs. » Et d’évoquer, avec un regard à l’international, la question des violences faites aux femmes et aux enfants : « À chaque conflit guerrier, elles sont les premières victimes. » Une injustice qui résonne avec la dramatique guerre en Israël et Gaza.