DÉPARTEMENT Mineurs étrangers : le maire de Marguerittes co-présidera le comité de suivi
Particulièrement confronté à cette problématique sur sa commune de Marguerittes, William Portal co-présidera le comité de suivi sur les mineurs étrangers au Conseil départemental.
Il voulait être entendu, William Portal a été reconnu. Ce matin en conseil départemental, la DM (décision modificative) a été finalement validée. Rejetée il y a un mois quand l'opposition reprochait les six millions d’euros dédiés au suivi des mineurs étrangers. Cette fois, le groupe Centristes et Indépendants s’est abstenu. En échange, son président Thierry Procida réclame la création d’un comité de suivi pour ces mineurs afin « d'impulser une dynamique de changement ».
Lettre à Julien Denormandie
Lors de l'examen du dispositif, le président socialiste du Conseil départemental, Denis Bouad, a eu une attention particulière envers le maire de Marguerittes. Dans nos colonnes le 30 octobre, l’édile marguerittois justifiait son opposition à la DM, lors de la séance du 11 octobre : « Marguerittes est la commune la plus impactée par l’accueil des mineurs étrangers. Dans notre hôtel F1 près de l’autoroute, plus de 90 migrants sont accueillis [...] Or, je n’ai aucune lettre de soutien du président du Conseil départemental. » Oups...
Pour gommer ce manquement, Denis Bouad a témoigné, ce matin, sa solidarité : « Votre commune de banlieue est la plus touchée par cette problématique. Qui prend en charge le repas du midi des enfants à la cantine ? Qui prend en charge le suivi de ces familles ? C’est la mairie de Marguerittes ! Nous sommes à vos côtés. » Regardant William Portal, il propose : « Écrivons ensemble une lettre à Julien Denormandie, le ministre de la Ville et du Logement et co-présidez ce comité de suivi avec moi. »
« Le migrant est vu comme un produit financier »
Un « honneur » pour William Portal visiblement satisfait. Et le premier magistrat sa commune de rappeler : « Aujourd'hui, à travers un marché public de l'État, l’argent des pouvoirs publics sert à financer la société d’économie mixte Adoma (gestionnaire de foyers d'accueil, ndlr) qui se fait de l’argent sur le dos des mineurs étrangers ! Les migrants sont vus comme des produits financiers », balance William Portal, soutenu par son camarade communiste Patrick Malavieille : « Le problème de fond, il est là ! »
Coralie Mollaret