DÉPARTEMENTALES 2015 Pont-St-Esprit : le Front de Gauche veut incarner « une gauche à visage humain »
C’était attendu, c’est officiel : le Front de Gauche se lance dans la course sur le canton de Pont-Saint-Esprit.
« Nous ne nous résignons pas à voir notre pays se déliter », explique Jean-Marie Daver, conseiller municipal PCF de Pont-Saint-Esprit et candidat titulaire avec Charlotte Marichal, infirmière de Goudargues elle aussi encartée au PCF.
« Que le peuple prenne le pouvoir »
Et pour Jean-Marie Daver, l’idée est aussi de « donner la possibilité au peuple de s’exprimer franchement face à cette politique d’austérité qui nous emmène dans le mur. » C’est cette même « politique d’austérité » qui sépare le Front de Gauche des socialistes. D’ailleurs, s’il est élu, le candidat Front de Gauche ne compte pas rentrer dans une éventuelle majorité socialiste mais apporter « un soutien critique. Une attitude de soutien de ce qui est bien, mais je ne me vois pas soutenir des gens qui soutiennent Macron, pas possible. »
Alors les candidats proposent « un rassemblement bien ancré à gauche. Une gauche à visage humain. » Outre les deux communistes titulaires, le chef d’entreprise et conseiller municipal Parti de Gauche de Salazac Pierre Salle et l’enseignante spiripontaine non encartée Monique Garcia ont été choisis comme remplaçants.
Une équipe qui souhaite « faire un mouvement collectif, affirme le remplaçant Pierre Salle. Il faut que le peuple prenne le pouvoir, nous voulons des assemblées citoyennes, on veut juste être des représentants, pas les sauveurs suprêmes. » Sur ce point, les candidats proposent « des référendums populaires sur les projets comme le Pôle d’Excellence Rural de Cornillon. »
« Un très bon test »
Sur un plan local, Jean-Marie Daver souhaite « réformer la fiscalité locale et exiger des crédits bancaires à 0 % pour les collectivités, identiques à ceux que la BCE accorde aux banques », « sortir des discussions de couloir au Conseil général, que son fonctionnement soit tout à fait démocratique » ou encore « relocaliser l’emploi. » Sur ce dernier point, les candidats Front de Gauche prennent l’exemple « des repas des cantines des écoles et des collèges, ainsi que les repas livrés à domicile qui viennent de Montpellier, et qu’on pourrait relocaliser, comme ce qui a été fait à Barjac. »
La transition énergétique est également au programme, avec « une production énergétique diversifiée et non polluante mais sous l’égide d’une société nationale. »
Et Jean-Marie Daver de garder son cheval de bataille de « la réouverture de la ligne de chemin de fer voyageurs de la rive droite » et de promettre que son équipe « œuvrera de toutes ses forces pour la construction d’un nouveau collège Georges-Ville à Pont-Saint-Esprit. »
Le conseiller municipal communiste spiripontain se montre aussi vigilant quant à la gratuité des transports scolaires sur le département, « qu’il est prévu de supprimer à cause de la politique d’austérité. Je ne sais pas comment les familles au RSA vont faire. » Plus largement, celui qui est aussi vice-président du Centre communal d’actions sociales évoque aussi « les travailleurs pauvres, qui viennent au CCAS pour qu’on les aide à payer leurs factures. »
Quant au Front national, Jean-Marie Daver demande « quel est son programme ? Il tient à un vieux réflexe de bouc émissaire. » En attendant, le candidat l’affirme : « ces élections seront un très bon test. »
Et aussi :
Les candidats Front de Gauche ont prévu 4 réunions publiques, la première vendredi à 18 heures à la salle des fêtes de Saint-Julien-de-Peyrolas.
Thierry ALLARD