A trois jours de second tour des élections départementales, le binôme sortant Front de Gauche Blanc-Suau est favori sur le canton d'Alès 1, mais n'est pas encore assuré de la victoire face à la droite et au FN qui le talonne d'un point. Soutenu par les socialistes, il appelle au rassemblement tout en martelant son bilan au sein de la majorité.

C'est la dernière ligne droite pour l'alliance Front de gauche-EELV, issue de la majorité sortante au conseil général. Avec 32,7% des suffrages exprimés dimanche dernier sur Alès 1, Geneviève Blanc et Jean-Michel Suau sont arrivés en tête de course sur leur canton. Mais le FN et la droite n'ont pas dit leur dernier mot. Ce sera difficile pour l'union UMP/UDI  qui a obtenu 24,9% des voix, mais le FN, avec 31,7%, a ses chances sur ce canton plutôt ancré à gauche. Tous comptent sur le report de voix issus de la candidature malheureuse de Bonnifacio Iglésias (divers gauche), et sur la mobilisation des abstentionnistes. "Lors des législatives partielles du Doubs, dernier exemple en date, le FN a gagné des points au second tour, même si la gauche l'a finalement emporté. Plus que jamais, il faut donc se mobiliser", scandait hier Jean-Michel Suau, conseiller général depuis 1998.

Pour appeler les électeurs à mettre son bulletin dans l'urne, le tandem Front de Gauche s'appuie sans relâche sur son bilan et ses projets pour le territoire d'Alès Ouest-Anduze-Bagard-St Christol-Ribaute-Boisset. "Le conseil général a des compétences obligatoires, notamment les collèges. Mais on peut les gérer de différentes manières. Nous souhaitons y poursuivre le développement des nouvelles technologies, le dispositif Artistes au collège qui offre un autre regard sur le monde, ainsi que la gratuité des transports scolaires", assure Geneviève Blanc, EELV.

Outre le soutien aux associations et aux communes, les deux élus souhaitent également participer  à la production et à la rénovation de logements à Anduze "pour répondre aux besoins en habitat". Côté investissement et emploi, le binôme rappelle l'extension du foyer de St-Jean-du-Pin et la construction de la cantine de St-Christol, ainsi que l'aide aux circuits courts et à l'agriculture bio. "Les repas bio en cantine soutiennent toute une filière. Nous voulons donner plus de place à cette politique", précise Jean-Michel Suau.