DÉPARTEMENTALES Roquemaure : Majorité Citoyenne veut « que les citoyens s’impliquent plus »
Outre la majorité départementale, l’alliance de la droite et du centre et le FN, les électeurs du canton de Roquemaure auront le choix avec un quatrième bulletin de vote dans deux semaines : Majorité Citoyenne.
Derrière ce nom quelque peu sibyllin se cache une liste de gauche anti austérité proche du Front de Gauche, menée par deux titulaires encartés au Parti de Gauche, Luc Rousselot et Marie-Pierre Vaselli, et soutenue par la section Gard rhodanien du PCF. « Nous avons choisi l’option de faire passer un message avant de présenter une étiquette », explique Luc Rousselot quant au choix de ne pas partir avec l’étiquette Front de Gauche.
« Développer la démocratie réelle »
« Si on présente une candidature, c’est parce qu’on considère que les instances et responsables politiques n’ont pas une éthique suffisante », présente le candidat, qui se prononce pour « le non cumul des mandats et le référendum révocatoire. Ce qu’on souhaite, c’est que les citoyens s’impliquent plus. »
Localement, Luc Rousselot et son équipe souhaitent « développer la démocratie réelle, si nous sommes élus nous ferons des assemblées citoyennes avec les gens pour évoquer tous les sujets et être porteurs de leur parole. »
Sur un plan économique, Majorité Citoyenne compte « soutenir l’emploi, aider à la relocalisation et soutenir l’économie participative, coopératives et solidaires. On veut mettre des clauses dans les marchés publics. » Au niveau de l’industrie, Luc Rousselot souhaite « développer le port de l’Ardoise, une jonction entre le fluvial, le rail et la route », et s’oppose à une extension de la zone de l’Aspre au profit du développement de celle de Tesan et de l’Ardoise.
« Un équilibre du territoire »
« Nous voulons également faire en sorte qu’il y ait un équilibre du territoire, que les zones rurales ne soient pas abandonnées », poursuit Luc Rousselot, avant de passer au volet économie verte, qui passe par « une agriculture paysanne de proximité, avec des circuits courts » ou encore par « une aide au développement des énergies renouvelables, et faire de la rénovation thermique une source d’emplois locaux. » Marie-Pierre Vaselli évoque quant à elle « des soutiens financiers à la réhabilitation de logements. »
Quant au nucléaire, « on considère qu’il faut réduire la part de l’énergie nucléaire », affirme le candidat, qui sait que cette proposition « ne va pas plaire » sur un canton où se trouve une partie de Marcoule.
Question transports, Majorité Citoyenne ne semble pas convaincue par l’utilité de la fameuse Rhodanienne, la 2x2 voies reliant l’autoroute à Bagnols promue par les autres candidats : « est-ce qu’on veut le tout voiture et le tout camion ou les alternatives ? », demande Marie-Pierre Vaselli. Les candidats préfèrent largement la réouverture du trafic SNCF voyageurs sur la rive droite. « Ça fait des années que les majorités départementales et régionales sont pour, et rien ne se fait », relève Luc Rousselot.
« Et après on nous dit qu’on fait le jeu du FN… »
Quant à ceux qui accusent Majorité Citoyenne de faire le jeu de la droite et du FN, Luc Rousselot répond par une attaque : « sur la liste de Nathalie Nury (candidate majorité départementale sur le canton, ndlr) aux municipales, il y avait des gens proches du FN. On a vu hier (jeudi, ndlr) quelqu’un qui était sur sa liste l’année dernière et qui tractait pour le FN. Et après on nous dit qu’on fait le jeu du FN… »
Et pour ce qui est de la droite, Luc Rousselot « a du mal a imaginer que s’ils ont la majorité ils arrivent à ne pas s’entendre avec le FN pour prendre le département. » Pour autant, les candidats Majorité Citoyenne se disent « inquiets » du niveau du FN dans leur canton, et Marie-Pierre Vaselli considère que « ce n’est pas le budget d’austérité voté par le Conseil général qui va arranger les choses. »
Et aussi :
Les candidats Majorité Citoyenne et leurs remplaçants Marie-Françoise Courbis et Yannick Jaumouillé tiendront une réunion publique le lundi 16 mars à 18h30 à la salle de la Cantarelle, à Roquemaure.
Thierry ALLARD