ÉDITORIAL Barnier : et vogue la galère
Quels sont les derniers ressorts pour le Premier ministre ?
Après le discours de politique générale, Michel Barnier, le Premier ministre sans majorité à l'Assemblée nationale, compte les jours. Avant d'être renversé lui et son gouvernement. Et cela ne devrait peut-être pas être très long si l'on en juge la pression exercée par son opposition à l'intérieur de sa propre union comme à l'extérieur du gouvernement. Le casse-tête est immense. Comment contenter tout le monde quand il faut trouver 60 milliards d'économie ? D'autant que dans ce trésor de guerre, il faut limiter au maximum la contribution fiscale. L’exécutif de droite doit composer avec les lignes rouges imposées par son allié, président du groupe LR à l'Assemblée nationale Laurent Wauquiez, qui refuse de voir une hausse de la taxe sur l’électricité et le malus automobile renaitre. Du côté de Gabriel Attal, l'ex-Premier ministre, même son de cloche. Ensemble pour la République (EPR) et Horizons veulent supprimer carrément les articles du budget sur la taxation de l’électricité, de gaz. Mieux encore, ils refusent tout impôt supplémentaire sur les grandes entreprises et veulent limiter à une année contre trois la contribution exceptionnelle demandée aux particuliers les plus riches. Alors, seule solution pour Michel Barnier : couper dans tous les budgets. Mais la levée de bouclier ne lui laisse que peu d'opportunités. Le garde des sceaux Didier Migaud menace déjà de démissionner si le budget de la Justice n’est pas augmenté. Des syndicats de l'Éducation nationale annoncent une première étape avant une mobilisation générale. Dernier point d'achoppement, et cette fois, particulièrement légitime : la baisse des ressources de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) prévue au projet de loi de finances pour 2025. Un coup de rabot inexplicable qui mettrait à mal l’accompagnement, la formation et le soutien à l’embauche des porteurs de handicap. Quels sont les derniers ressorts pour le Premier ministre ? Parvenir à convaincre les plus modérés que l'issue d'une motion de censure sera plus grave que la baisse des budgets de tous les ministères et l'installation d'un impôt exceptionnel des plus aisés. Le pays se retrouverait ainsi dans une situation inédite. La Constitution n’a pas prévu ce cas de figure. Une chose est sûre : dans une France sans budget, les fonctionnaires ne seraient plus payés. Il ne restera plus qu'au président de la République à déclencher l’article 16 de la Constitution, autrement dit les pleins pouvoirs. Pour la continuité du fonctionnement de l’administration, des services publics et la possibilité de percevoir les impôts... Jusqu'à une nouvelle dissolution mi-2025 ?
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