EUROPÉENNES Le Villeneuvois Morgan Buisson sur la liste de Génération•s

Le Villeneuvois, âgé de 29 ans, figure sur la liste en lice pour les élections européennes du mouvement fondé par Benoît Hamon.
« J’ai la chance, mais aussi la responsabilité d’apparaître sur cette liste », dit posément, en pesant ses mots, Morgan Buisson. Né à Avignon, mais Villeneuvois de longue date, titulaire d’un master de l’enseignement, il ne fait pas partie de l’Éducation nationale mais est auto-entrepreneur dans le soutien scolaire. Un choix déroutant, mais qu’il justifie en affirmant qu’il avait « l’impression d’être plus utile en créant une structure permettant d’intervenir sur des profils spécifiques qui ont du mal à être bien accompagnés dans le système scolaire. » Il y voit son « premier engagement citoyen. »
Actif dans le monde associatif, ex-vice-président du centre socio-culturel Tôtout’Arts, président des Amis de Michel Steiner (il est le petit-fils du peintre) et du club de judo local, il est venu à la politique en 2017 avec Benoît Hamon. Engagé de la première heure dans le mouvement de l’ex-socialiste, il a pris sa carte car, explique-t-il, « nous sommes en train de vivre un moment charnière historiquement, et c’est à notre génération d’être à la hauteur. » Il considère Génération•s comme « un mouvement écologiste et de Gauche », à la différence d’Europe-Ecologie-les-Verts, « chez qui certains n’ont pas fait le deuil du libéralisme. » Un libéralisme dont il faut, selon lui, « sortir, pour inventer un autre modèle », ajoute-t-il, tout en affirmant que son mouvement « n’est pas anticapitaliste, mais pour consommer moins mais mieux. »
Seul Gardois retenu
Pour y contribuer, il a répondu à l’appel lancé par la coordination nationale de son mouvement afin de figurer sur la liste européenne. Sur les huit Gardois ayant envoyé un dossier, il est le seul retenu. Pour autant, il ne sera pas à Bruxelles en mai prochain : figurant en 61e position, il faudrait que sa liste réunisse plus de 60 % des suffrages le 26 mai pour qu’il soit élu. Mais ça lui va : « je suis très heureux de ne pas être éligible, mais de pouvoir pour autant participer au mouvement pour l’Europe. »
Et défendre le programme de Génération•s, qui « ne peut pas se satisfaire de cette Europe néolibérale et du match qu’on essaie de nous vendre entre néolibéraux et extrême-droite. » De son côté, la mesure phare de Génération•s consiste en « un "green new deal", l’injection de 500 milliards d’euros par an pour écologie en mettant à profit les banques centrales », avance le Villeneuvois. Et à ceux qui diraient que c’est impossible, il répond « on l’a fait pour sauver le système bancaire il y a dix ans. Là c’est pour sauver la planète. Sachant que la seule dette qui ne se rembourse pas, c’est la dette environnementale. »
Une campagne "humaine"
Cette proposition fait un point commun entre Génération•s et la France insoumise. « On a plus d’un point commun avec la FI, le Parti socialiste, le Parti communiste français et les Verts, admet le candidat. On est au point de jonction entre tous ces mouvements. » Reste que la Gauche se présente en ordre dispersé, pour ne pas dire atomisée, à l’élection. « Quelque part ça me désole, explique-t-il, j’aurais préféré qu’on arrive à s’entendre. Génération•s a proposé une votation citoyenne qui n’a pas marché car les autres mouvements n’ont pas souhaité participer. » Alors Génération•s a choisi de partir seul, en France en tout cas. Le mouvement fait en effet partie du Printemps européen, qui regroupe plusieurs mouvements en Europe, dont celui de l’ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, et qui ambitionne de fonder un groupe au Parlement.
Pour ça, encore faut-il dépasser le seuil des 5 % des voix le 26 mai pour avoir des élus au Parlement européen. Pour y parvenir, Morgan Buisson et ses colistiers devront faire avec les moyens du bord, le jeune mouvement politique manquant, comme d’autres partis du reste, de financements. « Il nous manque des sous mais ça me convient. On va faire une campagne humaine : aller sur les marchés à la rencontre des citoyens, faire du porte-à-porte », avance le candidat, qui sera épaulé par deux directeur des campagne : le référent villeneuvois du mouvement, Frédéric Joubert, et le référent jeunes du mouvement dans le département, Thomas Lesselingues.
Thierry ALLARD
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