Publié il y a 1 an - Mise à jour le 25.10.2023 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 843 fois

EXPRESSO À Nîmes, la Gauche fait-elle encore rêver ?

(Photo : Coralie Mollaret)

Le groupe d’opposition Nîmes citoyenne à Gauche, présidé par Vincent Bouget, a tenu une réunion publique, ce mardi, dans le quartier de Pissevin.

La réunion publique a finalement eu lieu. Si la Ville de Nîmes a un temps refusé d’attribuer une salle à Pissevin aux élus d’opposition, elle a fait marche arrière. Ce mardi à 17h30, les élus mais aussi militants, sympathisants et citoyens ont convergé vers l’espace Léon-Vergnole. Face à eux, le président du groupe Nîmes citoyenne à Gauche - et patron des communistes du Gard - Vincent Bouget et les autres élus du groupe d’opposition : Sylvette Fayet, ex-candidate aux municipales 2014, Jo Menut, Christian Bastid ou encore Marianne Barnède.

Une politique municipale « trop tournée vers l’extérieur »

« Depuis un an, nous avons lancé des réunions de proximité pour entendre la colère et les avis des habitants », introduit Vincent Bouget. Le communiste plante le cadre politique : « Nous sommes à mi-mandat. Aujourd’hui, c’est la majorité qui propose les délibérations en conseil municipal. Nous ne pouvons pas en proposer, sauf lorsque nous avons fait voter le vœu qui a permis de sauver le bureau de poste à Gambetta. » Pendant son discours, une feuille circule dans l’assistance : elle vise à recueillir les coordonnées des participants ainsi que leurs centres d’intérêt.

Après le point technique, Vincent Bouget critique la politique de la majorité, conduite par le maire Les Républicains Jean-Paul Fournier. Une politique « trop tournée vers l’extérieur et les investisseurs privés au détriment des habitants des quartiers qui souffrent ». Et de prendre pour exemple le Palais des Congrès, dont la première pierre a été posée ce samedi. « Quand on met 60 M€ dans un tel projet, on ne fait pas autre chose… Le théâtre de Nîmes a besoin de 10 M€ pour être rénové. On ne le fait pas ! » 

« Si on veut que ça change, il faut que la population s’en mêle ! », clôt Vincent Bouget avant de donner la parole à l’assistance. Carnet de notes à la main, Serge, interroge : « Quel est votre poids politique ? Quelle note d’espoir pouvez-vous apporter ? » Président du comité de quartier Pissevin, Alain Lorgeas attaque : « La gauche est un peu raplapla ! Elle ne joue pas son rôle d’opposition ! » « Le poids ?, répond Vincent Bouget, il est dans le rapport de force. Pour que la majorité revienne sur son choix de vendre La Poste Gambetta, nous avons amené des pétitions signées par les habitants avec le comité de quartier ! »

Deux ans et demi « pour changer les choses »

Sur la gauche « raplapla », Sylvette Fayet enchaîne : « Il faut noter que nous sommes seulement huit élus à Nîmes et Nîmes métropole sur une centaine… Nous recevons entre 60 et 100 délibérations seulement cinq jours avant les séances publiques sur lesquelles nous travaillons. Ça remet les choses en place. » L’élue détaille son travail d’opposante : « Nous avons soulevé qu’un terrain à Redessan avait été acheté deux fois son prix ! Sans oublier qu’initialement la majorité avait prévu que le T2 ne monte pas jusqu’à l’hôpital ! Sur ce dossier, nous avons gagné avec les citoyens. »

« On ne peut pas faire rêver si les conditions ne sont pas réunies. Nous avons un programme mais pour l’appliquer, nous avons besoin de gagner les élections », relève Jo Menut. Christian Bastid lui emboîte le pas : « Il nous reste deux ans et demi pour co-construire ce que nous voulons faire. C’est ça le rêve. » Ou le cauchemar de la Droite ! 

Coralie Mollaret

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