Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 25.06.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 1424 fois

EXPRESSO Alexandre Pissas, président des pompiers du Gard : « Les sanctions, c’est moi ! » 

Le président du SDIS 30 (Service départemental d'incendie et de secours), Alexandre Pissas, revient sur la manifestation des pompiers du syndicat Sud et, plus largement, sur les relations des agents avec leur directeur, le colonel Carret.

« Les pauvres. Vendredi, ils étaient 40 manifestants... Il y avait même plus de flics que de pompiers ! C’est triste pour ce syndicat, je l'ai connu en bien meilleure posture », ironise le président du SDIS et conseiller départemental PS du canton de Tresques, Alexandre Pissas. « Quarante », le nombre est quand même en dessous de la réalité. Toutefois, le président n’a pas totalement tort : la mobilisation est loin d’avoir rassemblé des centaines de personnes. 

Alexandre Pissas en marionnette

« Le sujet n’était pas très mobilisateur », confie une autre de nos sources. Le syndicat Sud dénonçait une « double sanction », dont auraient été victimes des agents. Des pompiers sanctionnés suite à une enquête administrative à des périodes de mise à pied ou révocation. « C’est moi et moi seul qui ai donné les sanctions. Ce n’est pas le directeur (...) Je suis prêt à rencontrer les pompiers s'ils le souhaitent », tranche Alexandre Pissas, sans se dérober. Et d’ajouter : « Je n’ai pas donné les sanctions que le directeur voulait que je donne. Elles ont été parfois plus dures. Je me suis bâti ma propre conviction, en rencontrant 30 personnes et j’ai passé un temps fou à lire les 300 pages de rapport de la commission d’enquête ! »  

Un travail pour lequel il a dû « arrêter toute activité médicale pendant 15 jours ». Concernant les relations entre les agents et le nouveau directeur, le colonel Carret : « Ces pompiers n’aiment pas le directeur et le directeur le sent… Je ne dirais pas que ça l’attriste. Mais c’est bête. Il y a un manque d’empathie réciproque. J’ai dit aux pompiers qu’au fond, il est très humain. Et j’ai dit au colonel qu’il ne fallait pas qu’il se vexe du dessin où on le montre en marionnettiste avec moi, dans le rôle de la marionnette. » Comme quoi, on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde… 

Coralie Mollaret

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