EXPRESSO Amende de stationnement : 1,4 M€ pour Nîmes, 0 € pour l’Agglo
C’est une délibération qui a fait sourire, en conseil communautaire, ce lundi.
« La ville de Nîmes ne reversera rien à l’Agglo en 2025 au titre des contraventions 2023 liées au stationnement », commente Claude de Girardi. L'élue nîmoise est chargée pour Nîmes métropole des questions de mobilités. D’ailleurs, elle précise : « On ne dit plus contravention, mais forfait de post-stationnement. » Cette précision explique justement la délibération.
Avant 2018 et l’entrée en vigueur de la loi Maptam (Modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles), les prunes de stationnement étaient bien des « contraventions ». C'est-à-dire qu’il s’agissait d’une infraction pénale. Elles étaient dressées par des policiers municipaux, appelés en argot « pervenche ». Après 2018, ces contraventions ont été dépénalisées et rebaptisées "FPS" (Forfait de post-stationnement).
Plus besoin alors de policiers municipaux pour les édicter. « Certaines mairies ont fait appel à des sociétés privées. À Nîmes, c’est la société publique locale Agate qui est chargée des opérations de contrôle », poursuit Claude de Girardi. Nîmes métropole ayant la compétence mobilité, le produit des amendes devrait à présent lui revenir.
Sauf qu’une fois déduit le salaire des employés d’Agate, le coût des aménagements de voirie, la signalisation… Il ne reste plus rien. « C’est pour cela que le coût de la délibération est de zéro », conclut Claude de Girardi. Et cela fait six ans que ça dure. Comme quoi, pour paraphraser la chanteuse Lio, les prunes comptent parfois pour des prunes.