EXPRESSO Clarensac : Hélène Le Coq perd son premier round judiciaire
L’ex-première adjointe Hélène Le Coq a contesté devant la justice son retrait de délégation. Si elle n’a pas eu gain de cause, elle se concentre désormais sur le sauvetage de son terrain sur lequel l'élue aimerait construire.
Entre eux, le divorce a été consommé en 2022. Le maire de Clarensac, Patrick Gervais, qui conduit son premier mandat a retiré les délégations de sa première adjointe, Hélène Le Coq, avant de lui retirer sa fonction, en conseil municipal. Après examen de l'affaire, le tribunal administratif de Nîmes a rejeté les requêtes de la Clarensacoise. « Je savais que j’allais perdre, le pouvoir du maire est total en la matière ! », commente l’élue. Alors pourquoi s'être lancée dans pareille procédure ? « Pour avoir les réponses à mes questions ! En conseil municipal, le maire n’a pas voulu donner la raison de cette perte de confiance. Il a été obligé de le faire devant le juge. »
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Cette raison c'est, selon elle, l’élaboration du Plan local d’urbanisme dans lequel « a été intégré une OAP (Opération d’aménagement programmée) sur mon terrain et ceux de mes voisins », poursuit-elle. Conséquence : « cela m’empêche de construire sur mon terrain une maison pour mes enfants ou une piscine. Le pire, c’est que j’ai appris cette décision lors d’une réunion publique ! » En plus, Hélène Le Coq, aimeraient construire des logements dans ses remises : « On ne peut pas par qu’il faut des places de parking. On voulait mettre celles que nous avons pour nos voitures mais cela a été refusé puisque notre terrain est en OAP dans le Plan local d’urbanisme ! »
Avec son OAP, la municipalité aimerait créer une trenaine de logements sociaux : « Ce projet date de l’ancienne municipalité mais aujourd’hui, nous sommes en déficit de logement sociaux. Ce projet est important. Nous payons chaque année 50 000€ de pénalités, notre commune de 4 300 habitants étant soumise à la loi SRU (Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains) », commente le maire, Patrick Gervais. Ce dernier ne fait pas de cette lutte judiciaire un combat politique en soi : « C’est une victoire du droit, du bon sens… Si on ne fait pas d’OAP, on n’obtient jamais de terrain pour faire des logements. »
Hélène Le Coq croit, cette fois, dur comme fer en son recours : « Je suis peut-être touchée mais pas coulée. Le jugement sur mon recours devrait être rendu avant l’été. Ensuite, on reparlera de tout ça aux prochaines élections ». À suivre donc...