Depuis des années, les gares de Nîmes-Pont du Gard ou Nîmes-centre font l’objet d'âpres débats entre élus. C’est moins le cas de celle de Nîmes/Saint-Césaire, à l’ouest de la ville, implantée sur la ligne ferroviaire Sète-Tarascon. Selon nos informations, la halte est aujourd’hui peu utilisée... Seulement une quarantaine de voyageurs l’emprunte chaque jour de semaine. Entre les années 2015 et 2018, le nombre de voyageurs annuels enregistrés se situait entre 10 000 et 15 000. Pas terrible... 

Quelles sont les raisons de cette faible fréquentation ? Peut-être faut-il regarder du côté des abords de l'infrastrucutres avec un manque de stationnement criant, l’absence d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ou encore les voies d’accès engorgées par les embouteillages aux heures de pointe. Toutefois, avoir une telle halte sur le territoire est une chance. D'ailleurs, Nîmes métropole - qui s’occupe à quelques encablures du projet de réhabilitation du marché gare - et la Région, gestionnaire des TER, en sont conscients.

« Elle pourrait devenir pôle d’échange multimodal », commentait, en avril dans Le Club Objectif Gard, le vice-président chargé des Transports à la Région, Jean-Luc Gibelin. Actuellement, la Région et SNCF Réseau conduisent « de lourdes études » pour savoir si, comme le propose Nîmes métropole, le déménagement de la gare avenue Pavlov, dans la nouvelle zone d’activité du Marché gare, serait opportun.

Toujours selon nos sources, la montée en puissance de la gare pourrait permettre de doubler, voire tripler, la fréquentation à l’horizon 2035. « Pour l’instant, nous sommes à la phase des études. Ces dernières nous diront s’il y a intérêt de déménager la gare ou de la stabiliser dans son emplacement… Sachant que déménager une gare n’est pas simple », commente prudemment Jean-Luc Gibelin.