EXPRESSO Les centres d’accueil pour migrants font débat

Pour lutter contre les traversées clandestines sur la Manche, la France va créer des centres d’accueil pour migrants dans le sud de la France.
Novembre 2021 : une embarcation avec plusieurs dizaines de migrants chavire dans les eaux territoriales françaises de la Manche. Le naufrage cause la mort de 27 personnes, dont cinq femmes et une petite fille. Il s’agit du drame le plus meurtrier que cette mer ait connu. En début de semaine, la France et le Royaume-Uni - qui ont repris leur coopération sur le sujet - ont décidé de renforcer la lutte contre l’immigration clandestine.
Leur nouvel accord vient compléter le traité de Sandhurst, signé en 2018. Il prévoit notamment de créer des centres d’accueil dans le sud de la France pour dissuader les exilés qui traversent la Méditerranée de remonter jusqu’à Calais. Cette décision a indigné les quatre députés Rassemblement national (RN) du Gard : Yoann Gillet, Nicolas Meizonnet, Pascale Bordes et Pierre Meurin qui ont pris leur plume : « Nos concitoyens ne souhaitent pas, à juste titre, de cette immigration. De nombreuses études récentes démontrent que les étrangers participent nettement à l’explosion de l’insécurité en France, dans les grandes agglomérations mais aussi désormais dans les zones périurbaines et rurales. »
« On parle quand même d’êtres humains ! »
Directrice et fondatrice de l’AMI (Association pour les migrants), Julie Huou estime que la décision franco-anglaise est encore assez floue : « L’Angleterre va financer des places supplémentaires pour les migrants en France. Mais de quel genre de places parle-t-on ? Des places dans les centres d’accueil de demandeurs d’asile ? Dans les centres de rétention ? Ou des places en hébergement d’urgence ? Le débat actuel sur l’immigration est en décalage complet avec la réalité ! »
Et de prendre l’exemple des 200 migrants de l'Ocean Viking débarqués à Toulon : « On a placé ces gens-là dans une zone d’attente, en envoyant des officiers de Paris faire des enquêtes dans un délai très court. C’est à partir de ces entretiens, menés sans association, ni avocat pour les assister, que l’on déterminera ceux qui relèvent du droit d’asile ou non… En se comportant ainsi, la France ne respecte pas le droit international. On parle quand même d’êtres humains ! »
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