« La solution la plus simple aurait été de tout raser et de faire construire des logements par un promoteur… », commente le maire, Michel Debouverie. Élu depuis 2020, ce retraité de l’usine Merlin Gérin à Alès est arrivé à Combas il y a 15 ans. Appréciant la qualité de vie de ce village en pierre de 764 habitants, l’édile a souhaité  donner une nouvelle vie à la cave : « Nous souhaitons conserver et valoriser notre patrimoine afin d'offrir un nouveau lieu de vie aux habitants ». 

Construite il y a un siècle, la cave a connu son apogée « dans les années 70 où 130 viticulteurs venaient apporter leur raisin. » Dans l’ancien logement de fonction de la cave, on peut observer les vestiges de cette activité : un tableau où sont inscrits les cépages de l’époque, comme le Merlot pour le rouge, le Grenache pour le rosé ou le blanc Viognier. L’an dernier, la mairie a racheté aux derniers viticulteurs la cave pour 300 000 €. « Des promoteurs ont voulu racheter le terrain, nous nous y sommes opposés », relève Michel Debouverie. 

Il est vrai que la structure est idéalement placée : « Au bord de la RD999, à 20 km de Nîmes, qui voit passer 5 000 à 10 000 personnes quotidiennement. » L’emprise au sol de 850 m2, sans compter la possibilité de créer des étages, fait de cette cave coopérative une belle endormie. Pour la réveiller et développer son potentiel, la mairie a commandé une étude de 30 000 € au cabinet d’architecte KDA : « Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait renforcer la toiture, mieux isoler et s’occuper du gros œuvre. »

Coût de cette remise en beauté : environ 2 M€. La municipalité, qui se trouve sur le canton de Sommières, espère bénéficier de l'aide de ses partenaires (Conseil départemental, la Région, l’Europe...) à hauteur de 50 %. « Il y a quelques temps, nous sommes allés visiter dans les Pyrénées-Orientales une cave transformée en hôtel. C’était magnifique », raconte Michel Debouverie. Toutefois, l'idée du maire est de créer un nouveau lieu de vie pour ses habitants : « Nous avons déjà pris contact avec un primeur, une société de coworking, un traiteur et un caviste. »

Les travaux pourraient démarrer en 2025 pour une commercialisation l’année suivante : « Nous prévoyons une verrière dans le toit pour créer un puits de lumière... Les cuves d'une hauteur et d'une profondeur de 5 mètres pourront accueillir ces entreprises », détaille Michel Debouverie, prévoyant de « revendre les lots à raison de 1 000 € le mètre carré. » Un projet dont la commune entend garder la maîtrise pleine et entière. D'ailleurs, « la situation financière de la commune est assez saine », conclut le maire.