Y-a-t-il un bastion Insoumis à Nîmes ? La coalition présidentielle pourra-t-elle s’imposer comme un acteur majeur aux prochaines municipales ? Des questions légitimes au regard des derniers résultats aux élections nationales. Au second tour des Législatives anticipées 2024, le candidat Insoumis-Nouveau Front populaire, Charles Ménard, amasse 15 196 voix contre 11 767 pour Yoann Gillet, pourtant réélu sur la sur la 1ère. Sur la 6e, le candidat apparenté EELV-Nouveau Front populaire, Nicolas Cadène, sort devant avec 13 878 voix contre 11 036 pour Sylvie Josserand, élue députée RN.

Ce résultat fait écho aux Européennes où la liste conduite par Manon Aubry de la France insoumise arrivait en tête de la Gauche avec 6 691 voix contre 6 343 voix pour la liste PS/Place publique. La liste communiste, elle, ne récolte que 1 352 voix. De quoi inspirer le président de la fédération Les Républicains, Richard Tibérino qui, dans le Club Objectif Gard, ce lundi, a tenté de mettre un peu de zizanie à Gauche : « On nous annonce partout que M. Vincent Bouget, communiste, sera la tête de liste. Or, les communistes ne font pas grand-chose et c’est le PS qui est devant. » 

La Droite s'emmêle les pinceaux... 

Question zizanie, la Droite n’est pas en reste. L’équipe de Jean-Paul Fournier, au pouvoir depuis 2001, doit-elle s’inquiéter de la poussée de la Gauche ? « Vous voulez que je vous rappelle le score de Valérie Pécresse à Nîmes ? Et un an après, Jean-Paul Fournier, combien a-t-il fait ? », interroge Franck Proust, président LR de Nîmes métropole. Le Nîmois s’est un peu emballé. La dernière municipale date de 2020 : la liste du maire sortant a réalisé 34,35 % soit 9 626 voix. Deux ans plus tard à la Présidentielle, c’est l’hécatombe pour Les Républicains : Valérie Pécresse récolte 4,38 %, soit 2 702 voix. 

« Ce sont deux élections qui n’ont rien à voir. Sur les élections nationales, ça fait bien longtemps que LFI et le RN sont devant. Après, pour une élection municipale, il y a la dimension humaine… », ajoute Franck Proust. L’avenir le dira… En attendant, la Droite regarde avec attention l’évolution de Valérie Rouverand, candidate Ensemble sur la 1e circonscription qui a réussi à se qualifier au second tour avant de se retirer pour faire barrage à l’extrême-droite. « Tout se négociera au moment voulu. C’est le projet qui compte… Si on partage pourquoi même ne pas s’allier avec des socialistes comme Nicolas Nadal ? », poursuit Richard Tibérino. Rendez-vous en 2026. Et ça promet !