EXPRESSO Nouvelle polémique autour du drapeau européen
Le fanion bleu aux étoiles jaune n'a pas fini de susciter les débats... Hier matin, la commission des lois a rejeté le texte visant à rendre obligatoire le drapeau tricolore et européen sur le fronton des mairies.
Les symboles attisent souvent les passions. Le drapeau européen en est un exemple. L'an dernier, il avait été retiré sous l'Arc de Triomphe après que son installation a reçu de multiples critiques. Nouvelle polémique, ce mercredi matin en commission des lois à l’Assemblée nationale. Composée de députés, ladite commission examine les textes avant qu'ils ne soient présentés dans l’hémicycle. L’un des textes, proposé par un député macroniste, visait à rendre obligatoire le pavoisement des drapeaux français et européens sur la façade des mairies.
De quoi déclencher l'ire de l'opposition qui a réussi à mettre en échec le texte. « Les Français sont nombreux à ne pas réussir à boucler leurs fins de mois… Et pendant ce temps-là, le parti présidentiel propose une loi visant à imposer le drapeau européen sur les façades des mairies », introduit le député RN de la 1ère circonscription du Gard, Yoann Gillet, focalisé sur le fanion aux étoiles d'or. Et d’ajouter pour appuyer son propos : « Ce texte est un doigt d’honneur aux Français qui, en 2005, ont majoritairement voté contre le traité établissant une constitution pour l’Europe ».
Une pratique sans cadre législatif
Ex-adjointe chargée des Affaires scolaires à Nîmes et aujourd’hui présidente de Renaissance dans le Gard, Valérie Rouverand avait demandé en 2014 « que les drapeaux français soient sur le fronton de toutes les écoles. » Une mesure rendue possible suite au vote, par le Sénat, d’un texte imposant le drapeau français sur la façade des écoles. « Concernant les mairies, aucun texte ne légifère. Pourtant, pratiquement toutes les mairies ont le drapeau tricolore et européen », poursuit l’édile.
Derrière ce fanion bleu aux étoiles d’or, le Rassemblement national y voit « une soumission à l’Europe (…) Que faites-vous de l’identité française ? » Quant à Valérie Rouverand, la macroniste y voit, au contraire, une partie de notre identité : « Nous sommes Français et Européens. C’est indissociable… » La proposition de loi sera toutefois inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, le 9 mai, à l’occasion de la journée de l’Europe.