EXPRESSO Pas de lycée à Vauvert mais une école écolo !
Il y a cinq ans, la commune de Sommières a été préférée à Vauvert pour accueillir un nouveau lycée. En lot de consolation, le Conseil régional promet d’installer une école de la transition écologique. Et comme l'histoire est taquine, Sommières aussi aimerait en avoir une !
C’est un épisode politique que les acteurs concernés ne sont pas prêts d'oublier. En 2017, le Conseil régional Occitanie par la voix de sa présidente, Carole Delga, annonce le lieu d'implantation de son nouveau lycée : Sommières. Également candidat pour accueillir l’établissement scolaire, le maire de Vauvert Jean Denat – par ailleurs conseiller régional – se dit « très déçu »… Pour atténuer sa peine, sa camarade socialiste lui promet alors de financer une de ses nouvelles écoles écolo spécialisées dans la transition écologique.
Après plusieurs années de maturation, « huit jeunes feront leur rentrée à titre expérimental la semaine du 19 septembre », explique Baptiste Napoli, du réseau Etre. Ledit réseau est chargé de développer ces structures, en partenariat avec la fondation Nicolas Hulot et d’autres acteurs locaux. À Vauvert, la région Occitanie financera une partie de la formation, dirigée par l’école de la deuxième chance de l’association Peuple et culture Gard.
Les huit jeunes sélectionnés ont entre 16 et 25 ans et bénéficient d’un contrat engagement jeune. La plupart est issue de la mission locale Petite Camargue, d'autres ont été mis en lien à travers les médiateurs de rue des associations Samuel Vincent et Rives. Cette première semaine d’activité sera « itinérante » : « Il y aura des journées en immersion à Alter’Eco 30 à Vauvert qui travaille sur l’agroalimentaire et le low-tech, c’est-à-dire la proposition d’objets réparables », poursuit Baptiste Napoli.
Sommières aussi sur le coup !
Si la semaine expérimentale est un succès, une structure de 80 jeunes pourrait à terme ouvrir dans les locaux de la gare de Vauvert. Le coût de cette structure a été chiffré entre 50 000 à 80 000 € avec l’embauche de deux personnels. À noter que le but de cette école écolo est de permettre à des jeunes de se mobiliser pour se diriger, in fine, vers des formations qualifiantes. En clair, un tremplin plus qu'une fin pour se relancer dans la machine de l'apprentissage. Pour la petite histoire, le centre de formation continue CIVAM à Sommières serait également intéressé par la démarche. Que Jean Denat se console, sa structure ouvrira certainement avant la leur !
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com