Publié il y a 3 h - Mise à jour le 02.10.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 152 fois

EXPRESSO Pour le président Pissas, l'uniforme ne fait pas le moine...

Le président des pompiers du Gard, Alexandre Pissas, est assez dubitatif quant à un éventuel changement d'uniforme et du réseau de transmission pour gérer les appels d'urgence. 

« Il y a des choses qui, dans ce congrès, ne me plaisent pas trop… », commentait Alexandre Pissas juste avant de filer au 130ᵉ congrès national des sapeurs-pompiers, organisé du 25 au 28 septembre à Mâcon. Président du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours), le Gardois a appris que la direction générale de la sécurité civile était en pleine réflexion pour la mise en place de nouvelles normes. 

Uniforme et réseau de transmission 

« C’est plus que dans les tuyaux, c’est sur le parvis ! », confirme Alexandre Pissas, par ailleurs membre de la CNSIS (Conférence nationale d’incendie et de secours) chargée de donner un avis sur les projets touchant les pompiers. Selon Alexandre Pissas, il s’agirait de mettre en place de nouveaux uniformes ainsi que d’étendre à tous les SDIS le système de transmission « NexSis ». 

« Ce système informatique nous permet de déclencher les interventions des pompiers. On reçoit l’appel, on identifie la localisation, la nature de l’intervention… Tous ces paramètres sont entrés dans la machine qui  propose alors le centre de secours et le véhicule adaptés à la mission », détaille une autre de nos sources au SDIS. Quant aux nouvelles tenues, elles auraient un coût d’environ 1 M€ pour le Gard sachant qu’il y a 3 000 pompiers à habiller. 

Qui va payer ? 

Premier problème : selon Alexandre Pissas, l’État n’a pas annoncé de participation financière. Pas d'argent sonnant et trébuchant sur la table... Avec toute l’ironie qui caractérise le conseiller départemental de Bagnols, ce dernier estime que « l’État n’est pas très fraternel ». Et ce n'est pas tout : « Sur quelle base scientifique ces changements s’appuient-ils ? Il ne faudrait pas qu’il y ait de conflit d’intérêt entre les marchands d’habits, par exemple, et ce renouvellement... » 

Au-delà du principe de précaution, Alexandre Pissas est partisan de l'adage : « Qui paie commande et qui commande paie. » Alors si le président des pompiers n’est pas sur le terrain à éteindre les feux, il lui arrive d'en allumer parfois... dans les bureaux feutrés des décisionnaires politiques et administratifs. 

Coralie Mollaret

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