À l’approche des élections régionales des 13 et 20 juin, la présidente socialiste prépare ses listes dans les 13 départements de l'Occitanie. Dans le Gard, Carole Delga mise sur l’élection de 10 à 11 candidats, comme en 2015.

Doucement mais sûrement Carole Delga entre en campagne. Après avoir lancé sa plateforme Occitanie en commun, ses équipes travaillent à l'élaboration des listes dans les 13 départements de l’Occitanie. Dans le Gard, son conseiller politique, Pierre Fournel, est à la manœuvre. Entretiens avec les sortants, recherche de nouveaux candidats… Cet ancien de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) ne chôme pas. Pour aider Carole Delga à faire son casting, le collaborateur a resorti la liste des Régionales 2015.

Qui pour conduire la liste ?

Depuis 5 ans, il y a eu quelques changements… D’abord, l’ex-tête de liste et président du Languedoc-Roussillon, Damien Alary, ne se représente pas. Qui pour le remplacer ? Carole Delga doit s’entretenir avec son vice-président aux Transports, Jean-Luc Gibelin, et Amal Couvreur, vice-présidente du conseil départemental en charge de la Jeunesse et de la "Politique de la ville". « Les deux sont de bons candidats, marqués à Gauche. Jean-Luc Gibelin a un bon bilan et Amal Couvreur est une femme très investie dans les quartiers », entend-on murmurer dans le mundillo politique.

Reste qu’au final, « la tête de liste départementale sera surtout là pour défendre Carole Delga. » Les élections régionales sont assez particulières. L’électeur peut autant y voir le moyen de sanctionner le Gouvernement avant les présidentielles de 2022, que d’adhérer au programme des candidats pour la collectivité. Pour l’instant, avec à 25 % des intentions de vote, Carole Delga est en tête du sondage réalisé le 13 janvier par Ifop-Fiducial pour Sud Radio. Elle bénéficie de la prime au sortant, bien souvent renforcée en période de crise sanitaire.

Dans son bras de fer avec le Rassemblement national, Carole Delga a un problème : les divisions de la Gauche avec les listes concurrentes d’Antoine Maurice pour EELV et de la France insoumise à travers le tandem Manuel Bompard/Myriam Martin. Pour l’emporter, la présidente-candidate va devoir travailler à son projet et choisir habilement des candidats capables de mobiliser l’électorat. Dans le Gard, sur les 22 noms qui composent la liste pour les régionales, Carole Delga table « une dizaine d’élus, onze dans le meilleur des cas. » Un score similaire à celui de 2015. 

Les élus sortants tous reconduits ?

Autant dire que les places sont chères. Certains sortants seront certainement reconduits comme Fabrice Verdier, fraîchement élu président du Pays d’Uzès. Idem pour Monique Novaretti du Parti radical de Gauche ou la maire de Massillargues-Atuech, Aurélie Genolher. Des noms à ajouter aux candidatures de l’ancien élu du maire Les Républicains d’Alès, Jalil Benabdillah, ainsi qu’à Katy Guyot que l’élu sortant et premier fédéral PS, Jean Denat, entend présenter comme sa remplaçante.

Pour accueillir ces nouvelles recrues et en faire venir d’autres incarnant l'ensemble du Gard, il va sans doute falloir faire de la place… Le sort de Françoise Bons, Catherine Eysseric ou Nelly Frontanau reste à sceller. « Quoi qu’il arrive, je ferai toujours campagne pour Carole Delga ! », lâche la militante PS de Bagnols, Catherine Eysseric. Il reste encore plusieurs semaines à l’équipe de Carole Delga pour constituer son équipe et affiner le trombinoscope. Le Parti socialiste attend ses instructions avant de procéder, courant mars, à l’élection interne de sa liste. 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com