FAIT DU SOIR Un nouveau chèque pour booster la pratique du vélo
En 2023, seulement 5 % des déplacements se sont faits en vélo. Le Conseil régional Occitanie met 100 M€ sur la table pour développer sa pratique.
Ce mardi, le vice-président régional - originaire du Gard - chargé des Transports, Jean-Luc Gibelin, a tenu une conférence de presse pour aborder le nouveau plan vélo 2024-2028. Le lieu de ladite conférence ne relève pas du hasard : il s’agit de la boutique Morgan Cycles, du nom de son propriétaire Morgan Champiot, passionné de vélo. Ce dernier a réanimé, il y a trois ans, la marque de vélo Nemausa, créée en 1906 jusqu’à 1986 par les frères Dumond.
Comme beaucoup de passionnés, le commerçant rêve d’un Nîmes inspiré du modèle hollandais où la pratique du vélo est quotidienne. Certains élus aussi, même si le chemin est encore long. En 2023, seulement 5 % des déplacements se sont faits à vélo alors que l’objectif fixé par l’État était de 12 %. On est loin des bonnes résolutions prises pendant la crise sanitaire... « Pour ça, il faut créer des infrastructures, des pistes cyclables… », poursuit Morgan.
La Région veut aider les collectivités
N’ayant pas la maîtrise du foncier, le rôle du Conseil régional est double : aider les collectivités (mairies, communautés de communes, Conseil départemental…) et faciliter la vie des usagers à travers l’aménagement des gares ou la mise en place de chèques pour aider à l’acquisition de vélos. Par exemple, la Région soutiendra à hauteur de 6 M€ la réalisation de voies vertes - portées dans le Gard par le Département - et véloroutes. Une autre enveloppe de 6 M€ servira à financer, elle, les pistes cyclables sécurisées.
Autre nouveauté : une enveloppe financière permettant aux collectivités, n’ayant pas de service transport, de réaliser leurs projets cyclables. « Certaines communautés de communes n’ont pas l’ingénierie, ça peut vite être compliqué, souligne Jean-Luc Gibelin, c’est pour ça que nous les aiderons à hauteur de 30 % et 10 % pour les autres qui bénéficient du versement transport », tel que Nîmes métropole.
En parlant de l’Agglo, Jean-Luc Gibelin a annoncé se mettre à disposition des élus, notamment à travers une journée sur les mobilités. « Nous avons aussi eu des rencontres avec l’Agglo lorsqu’elle a élaboré son plan vélo », poursuit l’édile communiste, dont le plan nîmois ne l’a visiblement pas transcendé : « Nous, on explique ce que nous faisons. Après les collectivités sont maîtres de leur calendrier. »
Vélos dans les trains... Pas trop !
Enfin, les usagers ont du mal à circuler en train lorsqu'ils font du vélo : « Le vélo qui vous suit toute la journée, c’est contre-productif. Il faut trouver un moyen d’aménager des boxes sécurisés en gare pour le laisser. Et, à la gare d’arrivée, il faut pouvoir utiliser un nouveau vélo. » Une dernière affaire qui, pour l’heure, est loin de marcher comme sur des roulettes.