FAIT DU SOIR Venue soutenir Michel Sala et Arnaud Bord, Clémentine Autain place l'humanité au coeur du vote
À peine réélue au premier tour dans sa 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, la députée Clémentine Autain est venue apporter son soutien à Michel Sala et Arnaud Bord, candidats Nouveau Front populaire dans une situation délicate sur les 5e et 4e circonscriptions du Gard. Avec un seul objectif, avant d'envisager l'avenir : la victoire.
Il ne manquait aucune composante de la Gauche autour de Clémentine Autain, ce mardi en début d'après-midi, à la Cantine solidaire de Rochebelle. La figure nationale, réélue dimanche dernier et voisine de banc de Michel Sala à l'Assemblée pendant deux ans, a donc eu le temps de "descendre" soutenir les candidats Nouveau Front populaire dans la difficulté.
À commencer par Arnaud Bord, 21 points derrière le RN Pierre Meurin lors du 1er tour. Mais aussi Michel Sala, député sortant de la 5e circonscription, en ballottage défavorable avec 5 400 voix de retard sur Alexandre Allegret-Pilot, illustre inconnu sorti du chapeau de l'alliance RN/LR, canal Ciottiste. "La situation, elle est grave au niveau national, explique Michel Sala. On a la même problématique au niveau local (...) Si on a progressé, on s'est fait distancer par le RN dans une circonscription qui compte 24 % de pauvres."
"Mais on est les seuls à avoir des réponses sur la crise viticole, sur la crise agricole, notamment sur la question de l'eau que nous sommes les seuls à pouvoir résoudre", égrène Michel Sala. Le candidat Nouveau Front populaire énonce également les pollutions minières et le problème des polluants éternels, dans un territoire où "la question de la solidarité et de l'accueil a toujours été présente". Une solidarité ressentie, aussi, en provenance des candidats "avec qui on n'est pas toujours d'accord économiquement. Mais Catherine Daufès-Roux et Nordine Tria ont tous deux appelé à faire barrage. On va gagner dimanche parce qu'on ne va pas laisser la plaine et les Cévennes au RN, ce n'est pas possible !"
"Eux ne veulent nous mettre que sur le terrain de l'identité. Il n'y a pas de cohésion sociale possible avec cette poltique."
Clémentine Autain, a propos du RN
En élue de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain a rappelé les dangers qu'elle voyait dans une accession de l'extrême-droite au pouvoir. "Si nous avons eu une telle participation dans le 93, c'est parce que c'est un territoire où les gens ont vraiment peur de la préférence nationale, de l'ambiance de racisme débridé. Ils ont peur pour leur quotidien, leur vie et leur liberté. Et je souhaitais venir sur un territoire rural, populaire et menacé par l'extrême-droite, pour qu'on n'ait pas une France coupée en deux".
Une façon, pour la députée, de rapprocher les Gard et Seine-Saint-Denis sur le sujet de l'accès aux services publics. "Ce n'est pas le sujet du RN, parce qu'il veulent entrer dans les clous des normes de Bruxelles. Faire mieux et plus pour le service public, ils n'en auront pas les moyens, ils ne le feront pas." La députée France insoumise parle de "leurre, mensonge" et de "prise en compte de la gravité du moment. Eux ne veulent nous mettre que sur le terrain de l'identité. Il n'y a pas de cohésion sociale possible avec cette poltique. Si les humanistes et les progressistes se mobilisent dimanche, on peut l'emporter, poursuit Clémentine Autain. J'appelle donc celles et ceux qui croient encore un peu à l'humanité de voter pour Michel et Arnaud."
"Il ne doit plus y avoir que le parti de la République, de la France insoumise à la Droite qui n'a pas renié son passé gaulliste"
Régis Bayle, président du Pays viganais
C'est en tant que "socialiste et élu régional que je viens apporter le soutien de Carole Delga", a entamé, ensuite, Régis Bayle, président du Pays viganais et l'un des rares socialistes à avoir ouvertement soutenu l'Insoumis Michel Sala en 2022. En professeur d'histoire, Régis Bayle a rappelé qu'à "chaque fois que l'extrême-droite est arrivée au pouvoir, c'était dans les wagons de l'ennemi. Il nous faut être dans le dépassement, la hauteur de vue et l'élargissement. Il ne doit plus y avoir que le parti de la République, de la France insoumise à la Droite qui n'a pas renié son passé gaulliste."
L'élection d'un député RN serait alors "une souillure pour les Cévennes, des Camisards aux Maquisards. Les morts nous regardent", a insisté Régis Bayle. Parmi eux, les grands-parents résistants du cégétiste Alain Martin, que le syndicaliste a évoqué avant d'appeler, au nom de la confédération, à mettre le Nouveau Front populaire en tête "pour mettre enfin le progrès social à l'ordre du jour".
Ce mercredi soir, à 19h, à l'espace Cazot à Alès, meeting du Nouveau front populaire avec Michel Sala