Les élus PCF du conseil général du Gard ont exprimé leur position sur la préparation du budget 2015 et les départementales de mars. 

A cinq mois des élections départementales et à quelques semaines de la présentation de l'un des budgets les plus difficiles du conseil général, la capacité de rassemblement de la majorité PS-PCF-EELV est mise à rude épreuve. Hier soir, les élus communistes ont organisé un point presse de pré-campagne, pour faire entendre leur voix. "Nous ne sommes qu'au début du film", annonce d'emblée Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF. La première séquence s'ouvre aujourd'hui avec la préparation du budget 2015. "Il n'y a pas de différences entre Damien Alary et Jean Denat. Ce n'est pas une question d'homme mais bien des choix qui seront faits par Jean Denat et sa majorité", déclarent à l'unisson le groupe communiste qui tentera, si nécessaire, "d'infléchir sur ces décisions".

Les propositions des communistes 

Pour l'instant, aucune coupes sombres n'a été tranchée dans le budget pour dénicher les dizaines de millions d'euros manquants, après la hausse de la précarité. "Jean Denat nous a demandé de travailler en commission, mais il y a déjà deux compétences que nous ne voulons pas toucher : le social et la jeunesse", affirme le communiste Jacky Valy.

Force de proposition, le groupe dit se lancer dans un "bras de fer", pour pousser Jean Denat, reçu prochainement à Matignon, "à réclamer une partie de l'argent que doit l'Etat à la collectivité", explique Jean-Michel Suau, vice-président du conseil général en charge de l'action sociale. Pour faire des économies, certaines pistes sont évoquées comme "la fin de la participation du conseil général au financement de l'aéroport Nîmes-Garons et au contournement Nîmes Montpellier". L'idée de l'instauration d'une "taxe de séjour" qui pourrait accroitre les rentrées fiscales de la collectivité est aussi sur la table.

Départementales : la balle dans le camps des militants 

Le budget 2015 conditionnera très certainement l'alliance pour les départementales, si tant est que les militants PCF - vent debout contre le gouvernement socialiste - l'acceptent. En décembre, le parti organisera une série de rencontres dans le Gard afin de rassembler "toutes le personnes hostiles à la politique d'austérité, la baisse des dotations et la réforme territoriale du gouvernement". Le groupe communiste espère conserver ses huit élus pour la prochaine mandature et est ouvert à une alliance avec le PS pour le scrutin.

Problème : comment une alliance avec le socialiste Jean Denat, soutient de la première heure de Manuel Valls, pourrait être possible ? Las de ces réflexions, les communistes ont trouvé la parade : "Jean Denat nous dit à la fois que ce que nous faisions est bien et qu'il soutient la politique d'austérité du gouvernement. C'est lui qui est en contradiction pas nous".

Coralie Mollaret