Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 13.12.2023 - Marie Meunier - 2 min  - vu 1217 fois

GARD Fabrice Verdier sur le projet de parc naturel régional : "Les conditions ne sont pas réunies"

Fabrice Verdier

Fabrice Verdier, président de la CCPU, 1er adjoint uzétien et conseiller régional.

- Photo Romain Cura

Sur la poursuite du processus de création du parc naturel régional, la ville d'Uzès est contre. La région Occitanie surseoit. Le Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) continue de travailler, les Amis du PNR de soutenir. Mais quelle est la position de Fabrice Verdier, conseiller régional et président de la Communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU) ?

Après le refus d'Uzès, la région Occitanie a annoncé qu'elle ne poursuivait pas pour le moment le processus de création de parc naturel régional dans l'Uzège-Pont du Gard. Le PETR (Pôle d'équilibre territorial et rural), porteur du projet, espère trouver une issue favorable et a même fait la demande d'un médiateur. L'association des Amis du PNR des Garrigues aussi continue de se mobiliser pour qu'au moins l'association de préfiguration du futur parc soit créée. D'autant qu'à ce jour, 73 % des communes comprises dans le périmètres y sont favorables. 

Mais pas la ville cœur qu'est Uzès, qui a voté à la majorité contre l'adhésion à la future association de préfiguration en juillet dernier. De ce fait, toutes les conditions ne sont pas remplies pour poursuivre le processus de création du futur parc. Interpellé par Objectif Gard, Fabrice Verdier s'est exprimé sur le sujet. À la fois avec sa casquette de conseiller régional et de président de la Communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU) : "Les règles du jeu étaient connues, la Région et le Département avaient fixé un certain nombre de conditions pour suivre ce projet. Parmi elles, il y avait notamment l'adhésion de la ville d'Uzès. Les conditions ne sont pas réunies donc pour l'instant, le projet s'arrête là."

"J'y suis personnellement favorable mais je ne pense pas que ce soit la fin du monde non plus"

Il assure que la décision de la Région découle seulement de la délibération prise il y a trois ans "que personne n'avait contesté à l'époque". Il insiste : "Pourquoi la Région a fixé cette condition ? Parce qu'on a une expérience des PNR. On sait que pour la commission nationale, ça aurait été rédhibitoire un PNR de l'Uzège sans la ville-centre." Or, selon les dires de Thierry Astier, vice-président du PETR Uzège-Pont du Gard, la condition de départ était soit l'adhésion d'Uzès, soit l'adhésion de la Communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU), qui est présidée par... Fabrice Verdier.

Ce dernier balaie : "Ma position est claire : les communes sont souveraines par rapport à un PNR. Ce que les communes ne souhaitent pas d'un côté, je ne vais pas l'imposer à travers la communauté de communes. La communauté de communes n'a jamais souhaité être à la manœuvre d'un parc naturel régional, c'est un choix communal. C'est un choix qui divise et je ne souhaite pas diviser l'intercommunalité sur cette question."

Jean-Luc Chapon, le maire d'Uzès, ne cache pas son opposition au projet de parc naturel régional. Mais Fabrice Verdier, qui est aussi son 1er adjoint, qu'en pense-t-il à titre personnel ? "J'y suis personnellement favorable mais je ne pense pas que ce soit la fin du monde non plus", résume-t-il. Il ajoute : "Ce n'est pas la priorité, ça ne nous empêche pas de mener à bien des projets. (...) Il faut renforcer en attendant le PETR qui peut mener des actions que mènerait un parc naturel régional. Est-ce qu'en termes d'image, on a besoin d'un PNR ? On a déjà un territoire attractif.

Marie Meunier

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