GARD Le nombre de bénéficiaires du RSA en baisse
Le nombre d’allocataire du RSA dans le Gard s’établit à 29 000 fin août contre 32 000 l'année passée. Nouvellement élu, c'est le Marguerittois Rémi Nicolas qui s'occupera du dossier de l'insertion dans le Gard.
Un signal de reprise économique ? C’est du moins ce qu’espère le conseil départemental du Gard qui a constaté ces dernières semaines une baisse de son nombre d’allocataires du RSA (revenu de solidarité active). Nouvellement élu, le maire de Marguerittes et vice-président à l’Insertion, Rémi Nicolas, est en charge du dossier : « Il faut rester prudent et s’assurer que cette baisse ne soit pas seulement conjoncturelle mais se confirme dans le temps. »
En 2020, le nombre d’allocataire était reparti à la hausse avec 32 000 bénéficiaires. Invité, hier soir sur notre plateau de Bonsoir le Gard, Philippe Blachère, directeur territorial Pôle emploi Gard Lozère, a constaté que « les chefs d’entreprise, sur des secteurs en tension, recrutent des personnes qu’ils n’auraient peut-être pas embauché auparavant ».
Insertion : un nouveau partenariat avec l’État ?
Cette baisse engendre une économie de 7,5 millions d’euros pour les finances départementales. Toutefois, « dans le cadre de l’élaboration du prochain budget, nous inscrirons par prudence la même enveloppe pour le paiement du RSA, soit 190 M€ », poursuit Rémi Nicolas. Lors de la séance du 22 octobre au conseil départemental, l’édile proposera aux élus « de tisser un nouveau partenariat avec l’État pour permettre au Département de redevenir le coordinateur de la politique d’insertion. Le sénateur Denis Bouad en avait parlé avec la ministre délégué à l’Insertion, Brigitte Klinkert, lors de sa venue à Méjannes-le-Clap. Nous cochons beaucoup de caractéristiques pour être sélectionné étant donné que nous sommes le 5ème département le plus pauvre de France ».
En campagne pour les élections départementales, les partis de Gauche avait exprimé leur souhait de rehausser le budget alloué à la politique d’insertion, d’un montant aujourd’hui de 8 M€. « Sous le précédent mandat, lorsqu’il a fallu faire des coupes, le budget en a pâti », poursuit l’édile. Une politique d’autant plus importante pour le développement économique que certains secteurs, comme le bâtiment ou la restauration, recherchent des salariés tous azimuts. Enfin certains craignent que la réforme de l’assurance chômage, qui prévoit un mode de calcul pour les indemnités moins favorable et une ouverture des droits à partir de six mois travaillés au lieu de six, n’ait pour conséquence une hausse du nombre d’allocataires du RSA.
CM